Quel tourisme sans hôtels ?

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Le secteur du tourisme est toujours en attente d’extension et de développement à travers la wilaya de Tizi-Ouzou.

Ce secteur, s’il est développé, sera à coup sûr d’un apport inestimable à l’économie de la wilaya et de tout le pays. Tizi-Ouzou, pour rappel, dispose de 80 kilomètres de côte, de zones montagneuses avec des sites féeriques, des forêts à perte de vue, des lacs et d’autres vestiges historiques en plus d’une variété de richesses artisanales qui pourraient attirer non seulement des touristes locaux mais aussi des étrangers. Un secteur qu’il faut à tout prix développer et moderniser car il peut constituer une solution de rechange au pétrole et aux richesses minières. Par ces temps de crise économique et de diminution des rentes financières, il est tout indiqué de dépoussiérer ce secteur névralgique pour la création de l’emploi et de richesses. Le wali Bouderbali avait dit lors du lancement officiel de la dernière saison estivale à Tassalast (Tigzirt) : «La wilaya recèle d’énorme potentialités touristiques, notamment une cote de 80 kilomètres, des montagnes, des forêts, des sites historiques et une variété de richesses artisanales. Des atouts non encore exploités. On a tourné le dos à la mer et à la montagne pendant longtemps. À présent, nous ne lésinerons sur aucun effort pour améliorer l’état des lieux par les efforts de l’État et du privé. C’est une solution pour créer de l’emploi et de la richesse, nous n’avons plus le choix.» Mais, ce n’est présentement toujours pas le cas. La wilaya de Tizi-Ouzou, riche de 80 kilomètres de cotes, ne semble pas se soucier du tourisme depuis de nombreuses années. À présent, la plupart des hôtels étatiques sont tous fermés et en voie d’être réhabilités. Le Belloua, Lala Khadidja et celui des Ath Yenni, Le bracelet d’argent sont en travaux. Les hôtels d’Amraoua, de Tamgout de Yakouren sont également en chantiers. C’est comprendre que le secteur étatique est pratiquement paralysé. Ce sont bien sûr des centaines de lits qui ne sont pas exploités.

Les travaux de réhabilitation de l’hôtel El-Arz enfin lancés

Le coup de starter des travaux de réhabilitation de l’hôtel El-Arz situé à Tala Guilef, dans le parc national du Djurdjura, dans la daïra de Boghni, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tizi-Ouzou, a été donné la semaine passée par le wali Mohamed Bouderbali. Un montant de 422 millions de centimes a été alloué à cet effet. L’ordre de service de démarrage des travaux a été délivré le 10 novembre dernier à une entreprise turque. Le délai de réalisation est de 18 mois. Rappelons que ce complexe touristique de Tala Guilef qui englobe 4 annexes, à savoir l’hôtel El-Arz, un centre animé, le restaurant d’altitude et l’hôtel village, est d’une capacité de 550 lits. Il a été incendié en 1991 par les hordes terroristes lors de la décennie noire. Sur place, le constat est affligeant puisque toutes les structures ont été incendiées et endommagées, laissant place à une désolation monstrueuse. Les équipements et le mobilier sont tous partis en fumée. Hormis les carcasses des bâtiments encore en place, tout le reste est à reconstruire. À noter aussi que le projet de réalisation de huit zones d’extension touristique ne voit toujours pas le jour. Hormis la ZET d’Azeffoun qui est en voie de réalisation, les autres butent sur différentes contraintes. Dans tous les cas de figures, le privé reste la meilleure option pour redorer le blason du tourisme à Tizi-Ouzou et à travers le territoire national. Il ne sert à rien que l’État continue d’investir des milliards dans un secteur où le privé a déjà fait ses preuves à travers le monde entier.

Hocine Taib

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