Lors de sa visite de travail qu’il a effectuée hier dans la wilaya de Bouira, le ministre de la Jeunesse et des sports, M. Ould Ali El Hadi, et à travers la radio locale, a lancé un appel au calme et à la sagesse, en affirmant que «la langue amazighe est un bien commun de tout le peuple algérien».
Le ministre de la Jeunesse et des sports a apporté un démenti catégorique aux «mensonges» véhiculés par certains cercles et certains médias concernant la situation de tamazight et la volonté du gouvernement pour sa promotion et sa généralisation : «L’État n’a pas lésiné sur les moyens pour la promotion de tamazight, et ne ménage aucun effort pour sa promotion. La langue amazighe est actuellement enseignée dans 32 wilayas et elle le sera encore dans trois nouvelles wilayas dès 2018. Depuis l’officialisation de tamazight, les opérations et les programmes pédagogiques, sociaux et culturels se multiplient et ils sont tous pris en charge et financés par le gouvernement. Dire que l’Etat s’est désengagé de la généralisation de tamazight est un mensonge», a-t-il martelé. L’hôte de Bouira ajoutera, par ailleurs, que l’opération de généralisation de l’enseignement de tamazight a besoin de l’implication de tous les acteurs du domaine : «La généralisation de tamazight est en marche. Nous ne reviendrons jamais en arrière. L’implication et la mobilisation de tout le monde est une nécessité face à ce défi de taille. Nous devons unir nos forces, non-seulement pour réussir cet objectif, mais aussi pour éviter à notre région et notre pays un nouvel embrasement ou une crise, comme celles de 1994 ou 2001, où nous avons payé un lourd tribut pour cette cause. Le boycotte scolaire était une faute grave dans notre histoire et nous devons à tout prix éviter que ce scénario se répète», a-t-il encore expliqué. En plus d’avoir mis l’accent sur les différents programmes initiés, encadrés et financés par l’Etat, dans le but de la généralisation de tamazight, notamment dans les domaines de l’éducation, les collectivités locales, les télécommunications, la culture et l’enseignement supérieur, M. Ould Ali saluera la récente mobilisation des citoyens, des étudiants et des lycéens pour sa promotion. Il ajoutera aussi que la loi de finances adoptée récemment à l’APN ne peut en aucun cas bloquer ou interrompre ces programmes : «Une loi de finances s’applique pour une année seulement et elle peut être modifiée par une autre loi complémentaire. Par contre, un engagement ou un programme, comme ceux adoptés par l’Etat pour la généralisation de tamazight, sont intouchables ! La mobilisation des citoyens pour cette revendication est légitime et à saluer, mais il faut qu’elle se poursuive dans le calme, l’objectivité et la sérénité. Certains courants malintentionnés s’opposent farouchement à ce processus, et c’est eux qui perturbent cette mobilisation et essayent de faire dérayer ce mouvement», affirmera le ministre. À noter, enfin, que le ministre de la Jeunesse et des sports a visité, durant la matinée d’hier, plusieurs structures et établissements, relevant de son secteur au chef-lieu de la wilaya, à l’image de l’office des établissements de jeunes (ODEJ), où il a reçu des explications sur les activités de ce centre et sur sa collaboration avec le mouvement associatif local. M. Ould Ali s’est aussi déplacé vers le centre de loisirs et des sciences de la ville, comme il a inspecté le projet de réhabilitation du stade olympique Rabah Bitat de Bouira.
Oussama. K.