Réunis hier en session ordinaire, les élus fraîchement intronisés à l’assemblée populaire communale de Sidi-Aïch, dans la wilaya de Béjaïa, n’ont pu trouver un consensus pour installer leur exécutif communal. Cette première réunion, qui a eu lieu au siège de l’APC devant une assistance nombreuse, a été apparemment un échec politique pour cette municipalité. En effet, à l’ouverture des travaux de cette session, le maire M. Abahour a proposé à l’assemblée une liste de quatre adjoints, tous issu de son parti, le RCD. Mis devant le fait accompli, l’opposition incarnée par les élus du RND, FLN, FFS et TAJ ont voté contre cette proposition, engendrant, de ce fait, la non-installation de l’exécutif. L’opposition au sein de cette assemblée argumentera ce rejet par : «Nous avons nos exigences». Pour sa part, le maire de cette APC persiste et signe : «J’assume ce choix des membres de l’exécutif». C’est dire que le bras de fer entre le RCD et ses opposants à cette assemblée populaire communale ne fait que commencer. À noter qu’au sortir des élections du 23 novembre dernier, le RCD a eu une majorité relative de 6 élus sur 15 que compte cette assemblée populaire communale. Le FFS a eu 3 élus, TAJ (2 élus), le FLN (2 élus) et le RND (2 élus). L’autre point inscrit à l’ordre du jour de cette session est l’installation du comité des marchés. Là aussi, les deux élus du RCD proposés à l’assistance furent rejetés par l’opposition au nombre de 9 élus. Cela dit, pour les observateurs de la scène politique locale, la stratégie du RCD est de faire cavalier seul, tout en dénonçant le blocage dont use l’opposition. Ce bras de fer va-t-il durer ?
Rachid Z.