«Le secteur de la santé est obsolète»

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Le Dr Aomar Diboune, président de la section de l’ordre des médecins de la wilaya de Tizi-Ouzou, estime que les opérations de collecte d’argent au profit des malades en vue de les transférer vers l’étranger, «n’obéissent à aucune règle». Et pour étayer son jugement, le médecin cite un exemple de transfert pour une greffe de rein, alors que cette discipline «est assurée dans nos hôpitaux». Mais qu’en est-il des cas traînant des pathologies lourdes pour lesquelles les médecins traitants ont, eux-mêmes, suggéré le transfert vers l’étranger ? Notre interlocuteur est resté évasif sur cette question, orientant sa réponse vers «les obligations constitutionnelles de l’Etat qui doit garantir aux citoyens le droit à la santé». «C’est à l’Etat de décider de la prise en charge ou non des malades dans les hôpitaux étrangers, malheureusement, ce qui se fait n’est, ni plus ni moins, que de l’anarchie», dira-t-il encore. Faut-il alors laisser mourir ces malades pour lesquels l’Etat n’a rien décidé ? Aomar Diboune rétorque sèchement que «c’est à l’Etat de se débrouiller». Comment ? Le président de la section ordinale nous oriente vers les autorités en charge du secteur de la santé, «seules concernées par ce problème», dira-t-il. Mais le médecin finit par lâcher : «Le système de santé en Algérie est obsolète, d’où l’urgence de le revoir de fond en comble», a-t-il conclu.

M.A.T

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