La corvée n’est pas un travail bien fait !

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S. Ait Hamouda

Il est des jours comme ça, où il n’y a rien à glander. Que l’on soit de toutes les luttes, de tous les combats, de tous les labeurs. Il se trouve, néanmoins, qu’il y a des gens qui ont les yeux plus gros que le ventre. Ceux qui s’échinent à bosser au-delà de leur capacité, se retrouvent avec des lots de peines à n’en plus résister, et ceux qui somnolent en faisant semblant de bosser, jouent aux héros, sans peur et sans reproche. Que l’on pense que travailler c’est la santé, ils vous rétorquent que, «le repos c’est la conserver. De plus, il n’a jamais tué personne !» Avec ces raisonnements, on ne peut brasser large…Qu’il en soit ainsi, dirait le premier venu. Lorsqu’on se laisse aller à des considérations, plus ou moins sages, la nomenclature de l’effort se trouve contredite par celle du moindre effort. Et là nous nous surprenons à tergiverser, à soupeser et voir à l’aune de la flemmardise jusqu’où pouvons-nous objecter le bien du mal, pour avoir là-dessus gain de cause malgré tout. Mais là où nous saisirons le bien, ce pourrait être le mal qui nous inspire et nous guide dans notre démarche de flibustier impénitent. Que l’on soit d’un côté ou de l’autre de la barrière, il y a un choix à faire et il serait difficile. Que l’on puisse se targuer d’être un nègre au travail ou un tantinet dilettante, il y a des règles à ne pas dépasser, outre mesure, si l’on veut réussir à faire de son pays d’abord, et de sa personne ensuite, le nombril du monde. Cependant, là il y a comme une malheureuse erreur à prendre ses vessies de rêves, de lubies et de fantasmes pour les lanternes de la démesure, de l’exagération et de l’excès dans l’abus de toutes les tares. Que l’on se mette dans la peau de celui que l’on veut, il n’y a pas d’issue, à part être soi-même. Et c’est là que toute inspiration, quelle qu’elle puisse être, ne peut en aucun cas représenter la panacée à la place du travail bien fait…

S. A. H.

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