Grandiose fête de yennayer

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Le froid et la neige qui sévissent ces derniers jours sur la région d’Aïn El Hammam n’ont pas perturbé le déroulement des festivités de la célébration de yennayer 2968.

Cet événement qui a été fêté en grande pompe à l’ex-Michelet, a un goût particulier pour la population qui a adhéré aux festivités organisées par la direction de la Jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi-Ouzou, en collaboration avec l’APC, les comités de villages et le mouvement associatif. La médiatisation ayant suivi la décision du président de la République de décréter le premier jour de l’an amazigh «journée chômée et payée », a eu un impact positif sur les habitants qui ont adhéré en grand nombre aux festivités qui se sont déroulées durant quatre jours, au niveau de l’auberge de jeunesse et de la salle omnisports. «On en a tellement parlé ces derniers temps que personne ne put faire l’impasse sur le réveillon de yennayer de cette année. Pourtant, on ne l’a jamais oublié. Mes parents et moi, après eux, avons toujours marqué le dîner de yennayer par un repas exceptionnel et des confiseries», confie une octogénaire qui énumère toutes les bonnes choses auxquelles les membres de la famille ont droit ce jour-là. «Chacun met sur sa table les mets qui lui conviennent, mais on ne peut pas faire l’impasse sur l’inévitable couscous au poulet», ajoute un autre vieil homme. Si la cérémonie d’ouverture et quelques activités sont inscrites au programme à l’ex-hôtel qui se charge de la restauration et de l’hébergement des hôtes de la région, les stands d’exposition sont installés à l’ancienne salle de sport. Des objets anciens utilisés par nos aïeux en cuisine et du matériel aratoire représentent la grande attraction. Des citoyens de tous âges ont afflué dès le matin pour visiter les lieux. Les stands de Tillilit, d’El Korn Ath Khlef et de Taourirt Menguellet étaient les vedettes de l’exposition, avec la présentation des ustensiles de cuisines datant pour la plupart de plus d’un siècle. Rencontré sur place alors qu’il était en train de soupeser un soc de charrue, un octogénaire de passage semblait revivre des dizaines d’années en arrière, au moment où il se faisait un plaisir d’expliquer avec passion l’utilisation de tel ou tel objet à de jeunes visiteurs. Des plats cuisinés sur les lieux par les femmes d’El Korn, pendant que d’autres arrivaient tout fumants de Taourirt et de Tillilit, ont fait le plaisir des présents qui avaient ainsi l’occasion de couper agréablement leur faim, en attendant de déjeuner. On se pressait pour gouter «aheddour», «le couscous aux chardons» ou encore «taghighacht» et autres mets aussi délicieux les uns que les autres. Notons qu’en l’absence du chef de daïra d’Aïn El Hammam, c’est son homologue d’Ifehounene et Lyazid Ould Taleb, maire de Aïn El Hammam, qui ont procédé jeudi dernier à l’ouverture des festivités en souhaitant «yennayer ammegaz, du bonheur et de la santé à toute la population algérienne». Quant à Soraya Yacini, la directrice de l’auberge de jeunesse, elle «espère que tous les efforts que nous avons prodigué ne seront pas vains, pour satisfaire la population à laquelle cette fête est dédiée». Une troupe folklorique «idheballen» avait égayé l’après midi, en attendant la soirée musicale qui allait durer jusque tard dans la nuit.

A.O.T.

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