Le maire pointé du doigt

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Cela fait près de deux mois depuis que les élections municipales ont eu lieu et pourtant, plusieurs assemblées communales n’ont pas encore leurs exécutifs faute de consensus. Parmi celles-ci, la station balnéaire d’Aokas dont le président, d’obédience RCD, a été installé dans ses fonctions durant la première semaine du mois de décembre dernier. Il s’est emparé du poste de maire car sa liste a obtenu trois sièges et quelques voix de plus par rapport à celles du FFS et de l’alliance TAJ, qui ont obtenu le même nombre de sièges. Après avoir tenté d’installer son exécutif, deux semaines après son installation, l’édile communal a été désavoué par une douzaine d’élus sur quinze qui composent l’assemblée qui se sont constitués, implicitement, en groupe d’opposition. Moins d’une semaine plus tard, deux élus délégués par leurs pairs ont déposé, sur le bureau du maire, une proposition dans laquelle ils lui suggèrent une gestion collégiale avec l’implication de neuf élus issus de quatre listes différentes dans l’exécutif, la délégation et la présidence des commissions permanentes. N’ayant reçu aucune réponse à leur offre, quelques élus commencent à faire du bruit pour convaincre la population de leurs bonnes intentions. C’est le cas des élus de la liste de l’alliance TAJ qui ont placardé, avant-hier, une déclaration dans laquelle ils reprochent au maire «de vouloir faire dans la temporisation pour tenter de dresser la population contre tous les élus afin de les amener à accepter qu’il impose ses colistiers dans l’exécutif. Ceci ne pourra en aucun cas marcher, feront-ils remarquer, car il y va de l’intérêt suprême de la population à laquelle ils font, soulignent-t-ils, le serment d’être vigilants et à ses côtés pour éviter la dilapidation de la commune.» Le lendemain, c’est au tour des élus du RND d’afficher, à la vue de la population, une déclaration dans laquelle ils dénoncent «le comportement du maire qui fait la sourde oreille et continue à faire perdre un temps précieux à la commune, car cela ne travaille pas l’intérêt de la population d’Aokas.» Cette réaction des élus de l’opposition est venue suite à la sortie médiatique du maire qui avait déclaré à un confrère que les élus ne veulent pas travailler avec lui mais qu’ils veulent aller vers le blocage. Dans moins d’une semaine, cela fera un bimestre depuis que les nouveaux élus à l’APC d’Aokas sont connus et pourtant le bout du tunnel est apparemment loin pour qu’ils entament tous ensemble le travail auquel ils ont été désignés par la population.

A Gana.

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