Quelle portée pour un maire sans pouvoir ?…

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Décentraliser c’est gérer savamment le pouvoir local. C’est libérer le P/APC des entraves qui lui lient les mains. Décentraliser, finalement, permet de donner plus d’autonomie au maire dans la gestion de sa commune sans qu’il ait à recevoir d’ordres ni du wali ni de la tutelle à Alger. Le P/APC doit se plier aux lois, certes, mais il ne doit en aucun cas être traité en mineur dont la moindre décision doit recevoir l’aval de quelque niveau que ce soit de la hiérarchie. Il est de jure et de facto le premier magistrat de sa commune, il est, de ce fait, le mieux placé pour voir ce dont elle a besoin, ce qui urge et ce qui peut attendre. Laissons les mauvaises langues deviser sur les risques que prend l’Etat en donnant plus d’autonomie aux communes, et sachons définir, ou reconnaitre, le bon grain de l’ivraie. Puisqu’il est élu, le maire est en mesure de prendre ses responsabilités en amont et en aval des sources de sa hiérarchie, et il n’en a pas qu’une seule. En le ligotant, comme c’est le cas pour l’heure, on en fait un parasite qui n’est là que pour occuper une place, expédier les affaires courantes, s’il le peut, et c’est tout. Or, tout le monde sait que le pauvre maire n’a aucune autorité dans la gestion de son administration. Mais va-t-on continuer dans cette démarche qui sanctionne en premier le citoyen ? Certainement non ! Pourquoi ne fonctionne-t-on pas en personnes civilisées comme dans d’autres pays plus développés ? Eh bien, tout simplement, parce qu’il y a un problème de confiance, entre l’élu et l’administration, mais dans tout cela l’élu sera toujours soupçonné d’avoir des intentions coupables. Sauf dans le cas précis ou le maire a été désigné par les électeurs, ou il est placé d’autorité par le pouvoir ? Dans la demeure il y a tromperie dans la marchandise. S’il (le maire) a bénéficié du suffrage universel, il se doit de mériter la confiance de la hiérarchie. Sinon qu’on retourne aux DEC et c’est tant mieux pour tout le monde.

S. A. H.

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