«Le projet de la pénétrante manque d’argent»

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Les travaux sur la pénétrante autoroutière de Béjaïa continuent d’alimenter les débats. Cette fois-ci c’est la réception prochaine de la troisième tranche (Takrietz-Amizour), annoncée le mois passé par le wali, qui est au centre d’une polémique. En effet, le député indépendant Braham Benadji vient de rendre publique une déclaration qui, explique- t-il, fait suite à une enquête menée par ses soins sur le chantier de ce tronçon. «J’ai pris contact avec différents acteurs de ce projet. Ma petite enquête révèle que les travaux sont vraiment en ralentis et que l’argent n’a toujours pas été débloqué pour le projet. Une partie des travailleurs chinois commencent même à quitter notre wilaya, avec leur matériel, pour s’installer à Tarf pour les besoins des 80 km restants jusqu’à la frontière tunisienne. Tous les sous-traitants (transports, sablières, engins…) n’ont pas été payés depuis 2015 à ce jour. Avec le rythme auquel vont les travaux, le troisième tronçon reliant Takrietz à Amizour ne pourra être réceptionné avant deux ans, d’après des cadres de l’ANA qui veulent garder l’anonymat. Donc, je persiste à dire qu’il n’y a pas d’argent pour la pénétrante de Béjaïa et c’est le seul handicap du projet». Le député affirme par ailleurs que son enquête ne s’arrêtera pas là et qu’il envisage d’interpeller le premier responsable du secteur : «Je saisirai officiellement le ministre des Travaux publics qui nous a promis, publiquement, de réceptionner cette troisième tranche avant la fin du premier trimestre 2018. Quand aurons-nous un discours de vérité ?», interroge-t-il.

Rachid Z.

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