Y a-t-il malaise au service de chirurgie générale ?

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Le service de chirurgie générale du centre hospitalouniversitaire Khellil Amrane de Béjaïa se vide de plus en plus de ses compétences.

En un laps de temps, quatre chirurgiens et trois maîtres-assistants ont quitté la structure pour aller s’installer à leur compte ou travailler dans d’autres structures. Le départ d’une telle brochette de spécialistes, dont les compétences sont avérées, laisse planer le doute d’un malaise dans ce service. Il est à signaler qu’un professeur et un chirurgien de ce même service, bien qu’émargeant chaque matin, ont été mis à l’écart et n’opèrent plus depuis plusieurs mois. Se permettre le luxe de mettre de côté deux spécialistes, alors que la liste des patients qui attendent leurs tours pour être opérés s’allonge de jour en jour, relève de l’inconscience professionnelle. Pourtant, ce même chef de service, avec lequel sont en conflit ces deux spécialistes, avait déclaré dans un entretien que son service compte atteindre les normes universelles dans la prise en charge des interventions chirurgicales, en réduisant à trois semaines la durée d’attente pour les patients.

Les explications du Pr Danoune

Contacté, le professeur Danoune, directeur du CHU, rétorquera qu’il n’y a aucun malaise dans son établissement. Il explique que bien que travaillant avec cinq chirurgiens et des résidents, le professeur Berkane, chef de service de chirurgie générale, assure comme il se doit sa fonction. Quant aux trois maîtres-assistants et les quatre praticiens spécialistes qui sont partis, il explique que ces derniers ne veulent pas rentrer dans le moule en assurant la formation, les visites et le respect de l’organisation générale du service. Pour ce qui est du cas du professeur Oudai, le premier responsable du CHU souligne qu’il s’est exclu lui-même en refusant de travailler sous la coupe de son chef de service, alors que le praticien spécialiste, Dr. Touati, est toujours un élément du service, mais qui refuse d’encadrer et d’assister aux visites. Il a demandé son détachement vers l’hôpital d’Aokas, mais le professeur Danoune explique le lui avoir refusé, et ce, pour manque d’effectif. Dans la foulée de ses réponses, notre interlocuteur donnera des détails quant aux activités chirurgicales que compte faire, à l’avenir, le CHU en assurant des petites opérations chirurgicales dans les différents hôpitaux de la wilaya, afin d’aider les équipes en place et minimiser les transferts vers le CHU à partir de ces derniers.

A. Gana

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