Célébrée de par le monde le 21 février de chaque année et ce depuis 2000, la Journée internationale de la langue maternelle a été proclamée par la conférence générale de l’organisation des Nations Unies pour l’éducation (UNESCO) en 1999.
Sous le thème «Les langues maternelles et leur rôle dans la construction de l’identité nationale», les établissements scolaires de la circonscription de tamazight n°3 de la wilaya de Tizi-Ouzou ont célébré, hier, la Journée internationale de la langue maternelle. À l’initiative de l’inspecteur de tamazight de cette circonscription, Abdellah Arkoub, en collaboration avec le Direction de la culture de la wilaya, les organisateurs ont concocté, à cet effet, un programme riche et varié. À l’entrée de la grande salle de spectacles de la Maison de la culture, les élèves des établissements participants, en l’occurrence CEM Mezzi Younes d’Iferhounène, CEM Aoudie Med de Ouaguenoun, CEM Youcef Ouali d’Imsouhal et le CEM Djamei Hachmi d’Agoussim, Dardar Mohand Saïd, Mouloud Féraoun ont exposé leurs travaux de classes, des projets ayant trait, en général, au programme scolaire. Dans son allocution d’ouverture, la directrice de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou dira : «Depuis l’an dernier, notre secteur, en collaboration avec le secteur de l’éducation nationale, célèbre la Journée internationale de la langue maternelle. En effet, pour favoriser le développement durable, nos enfants doivent avoir accès à leur langue maternelle et aux autres langues. C’est grâce à la maîtrise de sa première langue ou la langue maternelle que les compétences de base en lecture, écriture et calcul peuvent être acquises. Les langues locales transmettent la culture, les valeurs et le savoir traditionnel.» Après cette brève intervention, M. Hassan Halouan de l’université Mouloud Mammeri et M. Abdellah Arkoub ont intervenu dans leurs prises de paroles sur les langues maternelles et leur rôle dans la construction de l’identité nationale. M. Arkoub dira : «La langue maternelle a une âme et son âme c’est sa littérature, son patrimoine matériel et immatériel et son histoire. Elle intervient également dans la consolidation de la relation élève/enseignant. Pour la célébration de cette journée, nous avons fait appel aux élèves de nos établissements à travers des expositions de leurs travaux de classes, des projets ayant trait au programme scolaire et autres activités culturelles.» M. Halouan, lui, a mis en exergue la nécessité de préserver et de cultiver les langues maternelles dans le sens où «la langue maternelle est d’abord une identité et que l’individu construit sa personnalité avec.» Et d’ajouter : «Préserver sa langue, c’est préserver sa spécificité dans le monde. Les langues sont une richesse de l’humanité en général.» Par ailleurs, plusieurs activités culturelles ont été présentées par les élèves des établissements participants. Il s’agit, entre autres, de la chorale, de danse folklorique, de récitals poétiques, de défilés de mode, de sketchs et de pièces théâtrales. Pour rappel, la langue amazighe a été introduite à l’école en 1995, constitutionnalisée en 2002 en tant que deuxième langue nationale, puis elle a été promue au rang de langue officielle en 2016.
Farida Elharani