Accueil Évènement «L’option du congrès extraordinaire est suicidaire»

CRISE AU FFS - Le député indépendant Benbelkacem réagit : «L’option du congrès extraordinaire est suicidaire»

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La crise au FFS ne laisse décidément pas indifférents les anciens cadres du parti. Le député indépendant Benbelkacem Belkacem, plusieurs fois maire et ex-secrétaire national du parti chargé de l’organique, a réagi à travers une déclaration qui nous est parvenue. Il estime que l’option du congrès extraordinaire est «suicidaire» et que le congrès ordinaire est «l’unique issue salvatrice» pour le FFS. D’emblée, le député fait part «d’une crise porteuse de risques majeurs» quant au devenir politique du FFS, survenue après deux ans de la mort de son leader charismatique. «Cette première tempête post-Aït Ahmed risque d’être lourde de conséquences pour le parti et peut contribuer à accélérer sa décadence, vu qu’elle touche ses hautes instances, à la veille d’une échéance organique cruciale devant marquer la fin d’une transition», avertit-il. L’ex-organique du FFS, affirme : «Seules la mise en avant de l’intérêt général et la méditation (…) peuvent mener à la sauvegarde et à la survie du Parti». Le député s’interroge : «Est-il possible aujourd’hui de croire au projet de reconstruction du consensus national comme solution de sortie de crise pour le Pays, quand ses concepteurs sont incapables de réaliser un quelconque consensus interne, aussi minime soit-il, autour des questions fondamentales liées à la gestion du parti ?». Et de poursuivre donnant un diagnostic de la situation : «(…) Le sursis est terminé. Les calculs personnels et les intérêts restreints ont vite rattrapé certains dirigeants qui n’ont pas tardé à révéler au grand jour leurs ambitions de carrières, voire leur opportunisme, au détriment de la ‘’collégialité’’ censée être un principe de gestion interne selon les toutes dernières orientations du regretté Aït Ahmed. C’est la guerre du leadership épisode 2. Le premier a connu une fin logique et sans incidences, du fait que l’ancrage et la base organique faisaient cruellement défaut chez les protagonistes. Pour le deuxième, la situation chaotique caractérisant une certaine structure régionale au plan politique et organique et le score des dernières élections risquent fort bien de décrédibiliser la démarche».

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«La démission de Laskri est une erreur stratégique»

Pour l’ex-cadre du FFS, «le départ volontaire, en ce moment précis, du troisième membre de l’instance présidentielle est une erreur stratégique et politique en termes de timing. Il vise uniquement à plonger le parti dans une impasse organique à des fins de convocation d’un congrès extraordinaire, alors que les délais statutaires pour la tenue d’un congrès ordinaire sont déjà dépassés. Quel esprit de la loi a-t-on attribué à l’article 48 ?». Benbelkacem poursuit : «La finalité est, incontestablement, de s’accaparer de l’instance organisatrice du 6e congrès pour un contrôle total et sans partage de l’appareil, une option annonciatrice d’une nouvelle forme de purge…». Visiblement soucieux de l’avenir du parti, le député avertit : «Le congrès extraordinaire consacrera, statutairement, la division (…), un congrès extraordinaire anticiperait sur l’échec du congrès ordinaire et le viderait de sa substance politique…».

«Le congrès ordinaire est l’unique issue salvatrice»

Défendant l’option du congrès ordinaire, le député assure : «… La balle est désormais dans le camp du conseil national qui, dans une mission hautement politique et historique d’arbitrage, doit trancher avec un grand esprit de responsabilité en faveur de la mise en place d’une commission consensuelle ou paritaire (coordonnée par le 1er secrétaire) chargée de la préparation du prochain congrès ordinaire». «Le 6e congrès serait un échec, s’il ne parvenait pas à donner l’exemple en matière de reconstruction du consensus et à adopter des résolutions adéquates de nature à hisser le Parti au rôle de véritable instrument de lutte pacifique des Algériennes et des Algériens», conclut le député. Pour rappel, le FFS est plongé dans une crise sans précédent, depuis la démission de Laskri de l’IP du parti, un conseil national extraordinaire est prévu pour le 9 mars prochain pour trouver une solution.

K. H.

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