L’opération nécessite 15 milliards de dinars

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Le projet d’aménagement, de curage et de protection des douze oueds traversant la commune du chef-lieu de wilaya nécessite une enveloppe financière de l’ordre de 15 milliards de dinars, selon l’estimation faite par la direction de l’hydraulique de Béjaïa.

Ces rivières, serpentant la ville de Béjaïa et de grandes agglomérations environnantes, sont infectées par les eaux usées et les rejets toxiques des unités de production et envahies par des reptiles et rongeurs, constituant un danger pour la santé publique. L’Oued Seghir est l’une de ces plus importantes rivières qui posent un vrai problème de pollution dans la commune de Béjaïa. En 2016, suite à un mouvement de protestation des habitants du quartier traversé par l’oued en question, qui s’étaient plaints des odeurs nauséabondes qui s’y dégagent, l’APC de Béjaïa, en coordination avec les responsables de la direction des ressources en eau, avaient lancé une grande opération de curage de cette rivière. Une quantité de 6 000m3 de terre a été, alors, évacuée à l’issue de ce curage qui avait duré plusieurs mois. Par ailleurs, la protection de ces oueds ne peut se faire sans l’installation d’une station d’épuration pour le traitement des eaux usées avant leur déversement dans ces mêmes oueds. C’est le cheval de bataille du secteur de l’hydraulique. Pour le moment, quatre stations d’épuration seulement sont fonctionnelles à l’échelle de toute la wilaya. Elles sont situées sur le littoral Est et traitent quelque 13 000 m3 /j. Mais, ce nombre de stations, jugé insuffisant, ne permet pas de sauvegarder la qualité de l’eau de baignade et des nappes alluviales. Actuellement, deux stations sont en cours de réalisation à Akbou et Sidi Aïch, où les eaux usées domestiques sont déversées dans l’Oued Soummam. Selon la direction de l’hydraulique, il y a besoin urgent de réaliser quatre stations d’épuration, précisément à Tichy, Kherrata, Amizour et Tazmalt. Une autre opération prévue dans ce cadre, toujours par la direction de l’hydraulique, concerne l’éradication des points noirs sur le réseau d’assainissement signalés à travers le territoire de la wilaya. Cette action passe, inéluctablement, par la réalisation de gros collecteurs et la réparation de ceux qui sont défectueux, ainsi que par l’élimination des rejets à ciel ouvert. Dans la commune de Béjaïa, conformément au diagnostic établi par l’ONA, l’éradication de ces points noirs nécessite un budget de 11 milliards de dinars.

Boualem S.

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