Un congrès extraordinaire le 20 avril et Laskri reste

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Les membres du conseil national du FFS ont tranché, hier, lors d’un conseil extraordinaire, pour la tenue d’un congrès extraordinaire, le 20 avril prochain.

Après plusieurs heures de débats houleux, à huis-clos, les membres du Conseil national du FFS ont enfin tranché en faveur de l’option du congrès extraordinaire. Une décision ou plutôt une poire partagée en deux, de manière «consensuelle», a indiqué le député de Tizi-Ouzou, membre de l’instance présidentielle, Dr Baloul Aziz. «On a trouvé un compromis qui est d’aller dans un premier temps vers un congrès extraordinaire, pour seulement compléter la liste de l’instance présidentielle pour atteindre les cinq. Ça nous permettra d’aller par la suite à un congrès ordinaire». «Ceux qui s’attendait à l’explosion ou l’implosion du FFS, vont être déçus, car les militants du FFS privilégient toujours l’intérêt du parti», ajoutera le député. A vrais dire c’est là le deal auquel sont parvenus les deux parties divergentes au sein du parti, à savoir les partisans de Baloul (pros congrès ordinaire) d’un côté et ceux de Laskri (pros congrès extraordinaire) de l’autre. Le FFS ira donc à un congrès extraordinaire le 20 avril prochain, avec toujours trois membres dans son présidium, à savoir Dr Baloul Aziz, Ali Laskri et Mohand Amokrane Cherifi et avec pour seul point à l’ordre du jour la validation de la nouvelle composante du présidium. Tout compte fait Ali Laskri aurait donc renoncé à sa démission même si ouvertement aucune voix à l’intérieur du FFS ne prononce une telle affirmation. Mais c’est sans doute là le cas puisqu’on le donne même partie prenante dans la «désignation consensuelle» des deux autres membres qui intégreront le présidium le 20 avril prochain. Pour rappel, le FFS a été plongé dans une crise organique, suite à la démission du membre du présidium Ali Laskri. Depuis, une guerre de positionnement et des tractations ont suivi, présageant d’un conseil extraordinaire très appréhendé. Une appréhension assez pesante visiblement, puisque la tension atteindra même le fils aîné du défunt Hocine Aït Ahmed qui ne manquera pas de réagir et de peser sur la décision finale de ce Conseil extraordinaire. En effet, dans un message rendu public, il plaidera ouvertement pour l’apaisement, en disant son penchant pour un congrès ordinaire. «(…)Il n’y a pour moi rien d’extraordinaire à espérer la tenue, dans la sérénité, d’un Congrès ordinaire du FFS. C’est la sagesse qui le dicte. Mais également la raison politique. Le tout s’appuie sur le riche corpus juridique du FFS, lequel ne doit pas se limiter à une lecture simpliste et mécanique des statuts», dira-t-il. Et de poursuivre : «Le cap doit rester le même : collégialité et consensus, deux axes stratégiques, totalement novateurs, et par définition extrêmement difficiles à mettre en pratique. On a pu le constater çà et là. Il n’y a qu’une pédagogie politique active et le temps qui permettront à ces principes de gouvernance de s’enraciner et de fleurir». Le fils de feu Aït Ahmed, sur le congrès extraordinaire, précisera : «L’extraordinairement périlleux serait que l’on s’engage sur le chemin de la précipitation, dictée par l’émotion revancharde. Un Congrès «extraordinaire» ouvrirait une vertigineuse boite de Pandore libérant des rancunes inavouées, des fractures irréconciliables. Cela pourrait sinon sonner le glas du FFS, en tout cas le normaliser définitivement. Si cela devait advenir, j’en connais un qui en pleurerait», le message a été relayé par le chargé au pôle communication au sein du vieux front de l’opposition, Hassan Ferli, sur sa page facebook.

K. H.

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