La gestion des territoires au cœur des échanges

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L’Algérie et la France ont réaffirmé, avant-hier, leur «volonté commune de renforcer et de consolider les relations de coopération bilatérale et d’échange d’expérience, conformément aux instructions des Présidents des deux pays, Abdelaziz Bouteflika et Emmanuel Macron.»

Le ministre algérien de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, s’est dit «convaincu» que les échanges entre les walis et les préfets «insuffleront un second souffle» à la coopération entre l’Algérie et la France et produiront de «nouveaux projets de coopération» : «Les échanges entre messieurs les walis et préfets produiront de nouveaux projets de coopération et la dynamique souhaitée pour un second souffle dans notre coopération bilatérale», a indiqué M. Bedoui à l’ouverture de la rencontre walis-préfets, inscrite sous le thème «Coopération décentralisée». Cette rencontre, a affirmé M. Bedoui, «constitue un cadre des plus approprié pour approfondir la coopération bilatérale entre nos deux pays, tracée par nos deux Présidents, Abdelaziz Bouteflika et Emmanuel Macron et marquée par des visites mutuelles de nos responsables et de nos cadres». En ce sens, pour le ministre, l’Algérie et la France entament à l’occasion de cette rencontre une coopération décentralisée qui aura «une autre dimension», soulignant que cette coopération se reflète dans les multiples projets de jumelage entre les collectivités territoriales algériennes et leurs semblables françaises. La rencontre walis-préfets, suivie en visioconférence par les cadres des wilayas et wilayas déléguées, a constitué «une passerelle d’excellence pour la promotion de l’échange et de la coopération entre les deux pays», a indiqué Salah-Eddine Dahmoune, secrétaire général du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, à la clôture de la rencontre wali-préfets, avant-hier. Co-présidée par le ministre de l’Intérieur Noureddine Bedoui et son homologue français, Gérard Collomb, la rencontre a axé notamment sur l’attractivité et le développement économique du territoire, notamment dans un contexte mondial marqué par l’émergence de nouveaux acteurs économiques et un nouveau mode de consommation. «Nous avons pris plusieurs décisions et mené plusieurs actions liées à la mise en attractivité des territoires, leur modernisation et la diversification de leur économie, dans le cadre d’une stratégie nationale qui fait face aux nouvelles mutations en la matière», a indiqué le directeur général de l’aménagement et l’attractivité du territoire auprès du ministère de l’Intérieur, Madjid Saâda. Selon ce dernier, cette stratégie s’appuie notamment sur le développement de l’innovation et de la recherche, la généralisation de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et la communication, ainsi que le renforcement des capacités des différents acteurs de ce développement. Elle repose également sur l’émergence des pôles d’attractivité, la création des zones industrielles et des villes nouvelles, la mise à niveau et la modernisation des grandes villes, ainsi que l’accompagnement des territoires les mieux outillés et les plus attractifs pour les rapprocher des standards internationaux. S’agissant des objectifs de cette stratégie, elle vise «l’identification des sites clés et les technologies prioritaires, booster le développement local, l’émergence d’activités à forte valeur ajoutée tirées par la recherche et l’innovation, ainsi que le renforcement des capacités des espaces à s’inscrire dans la dynamique d’une économie mondiale en mutation».

«Recréer une zone de paix»

Le ministre de l’Intérieur français, Gérard Collomb a plaidé lui pour que l’Algérie et la France deviennent des acteurs à même de recréer une zone de paix, de prospérité et de développement autour du bassin méditerranéen. «Les deux pays peuvent devenir des acteurs qui aideront à recréer une zone de paix, de prospérité de développement autour du bassin méditerranéen. Je crois qu’une alliance profonde entre nos deux pays pourrait changer la phase du monde dans cette région», a-t-il indiqué. «Nous devons continuer ensemble à écrire les nouvelles pages d’un livre, lequel permettrait aux deux pays de continuer à aller de l’avant, de porter un message de paix, de fraternité, de solidarité et de développement à l’ensemble des pays des deux côtés de la méditerranée. C’est le sens de ma visite (en Algérie) et de notre amitié», a ajouté M. Collomb. De son côté, Noureddine Bedoui a estimé que le bassin méditerranéen, étant la plus grande zone de coopération internationale, est également «le plus grand espace caractérisé par des défis sécuritaires étendus et divers, allant de l’immigration clandestine, des réseaux de contrebande, de trafic de drogue, du terrorisme à la criminalité transnationale». «Ce sont tous des enjeux sécuritaires dont nous sommes conscients, de part et d’autre», a-t-il noté, relevant que «l’ampleur des menaces qu’ils représentent, nous facilite la tâche d’implémenter notre coopération et notre coordination en matière de sécurité, excellentes à mon point de vue», a encore indiqué M. Bedoui.

Synthèse M.A.T

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