Draâ El-Mizan et Tizi-Gheniff auront leurs zones industrielles

Partager

Le classement des deux zones industrielles à Draâ El-Mizan et à Tizi-Gheniff a fait couler beaucoup d'encre et autant de salive.

En effet, depuis l’annonce de cette nouvelle en 2008, ce sujet a focalisé l’attention aussi bien des citoyens que du mouvement associatif. Il est utile de rappeler que de nombreuses délégations ont été dépêchées sur les lieux, à leur tête, l’ex wali de Tizi-Ouzou M. Abdelkader Bouazghi, puis, ses deux successeurs, notamment pour le déclassement de ces terres et leur transfert au foncier industriel. «Nous ne sommes pas restés les bras croisés, parce que ces terres étaient qualifiées, au début, de terres à potentialité agricole élevée, si bien que même le ministre de l’Agriculture avait émis une opposition. Nous avons saisi toutes les autorités à ce sujet, parce que nous savions que la création de ces zones créerait de la richesse pour toute la région», nous dira un membre de la coordination des comités de villages à l’origine des démarches faites pour le maintien de ces deux zones. Et de poursuivre : «nous sommes satisfaits parce que le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a signé le décret portant création de onze zones à travers tout le pays, dont celles de notre région. C’est de bon augure. Notre région n’a aucune entreprise d’envergure pour résorber un tant soit peu le taux de chômage fortement élevé comparé aux autres régions». Effectivement, lors du dernier conseil des ministres, ces deux zones ont été annoncées dans le décret portant déclassement des terres dont la potentialité agricole est faible et qui ne sont pas travaillées. «Nous souhaitons que leur viabilisation ne tarde pas, car ce sont les lenteurs administratives qui freinent tout dans notre pays», estimera le même interlocuteur. En tout cas, depuis cette annonce, c’est le soulagement dans cette partie sud de la wilaya. «Vraiment, je suis très content d’entendre que ces deux zones sont finalement accordées. Elles vont servir le développement de toute la vallée, d’autant plus que leur implantation se trouve juste à côté du tracé de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest. Nous souhaitons que nos responsables ne bloquent pas les investisseurs. Il faut seulement jeter un regard sur les zones d’activités créées depuis plus de trente ans, et qui sont toujours en jachère», constatera de son côté un ex élu à l’APC de Draâ El-Mizan. Il est à rappeler qu’en novembre 2016, lors de sa visite dans cette commune, le wali Mohamed Bouderbali avait instruit les élus locaux à faire vite, pour rentabiliser la zone d’activités dont la création remonte à 1983. Celle-ci compte 35 lots dont 12 affectés et exploités, 14 disponibles, 3 affectés non exploités, 2 réservés à la SOGI (organisme de gestion) et 4 non cessibles. Mais, depuis, la situation de cette zone n’a pas bougé d’un iota. C’est ce que redoutent les citoyens de ces deux communes pour les futures zones industrielles.

Amar Ouramdane

Partager