«L’affaire de l’assassinat d’Ali Mécili est toujours ouverte»

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C’est devant une assistance nombreuse que le premier secrétaire national du FFS, M. Mohammed Hadj Djilani, a animé, hier, un meeting populaire au niveau de la salle omnisports de la commune d’El-Asnam, à l’Est de la wilaya de Bouira.

Cette nouvelle sortie du premier secrétaire du FFS intervient à l’occasion de la commémoration du 31ème anniversaire de l’assassinat d’Ali André Mécili, membre fondateur du parti et ancien officier de l’Armée de libération nationale (ALN). D’emblée, le premier secrétaire national du FFS rendra hommage à l’ancien compagnon de feu Hocine Aït Ahmed au même titre que l’ensemble des militants du FFS assassinés, notamment les anciens combattants de 1963. M. Hadj Djilani affirmera, dans ce sillage, que le FFS réclame toujours la vérité sur l’assassinat d’Ali Mécili, mais aussi sur l’assassinat de Mbarek Mahiout et de Rabah Aïssat. L’intervenant affirmera, également, que les militants du FFS sont restés fidèles aux valeurs démocratiques que défendait feu Mécili : «Son projet est rassembleur et unificateur. Ali Mécili a abandonné la vie des privilèges pour servir l’Algérie. De tout son parcours politique, il a essayé de rassembler l’opposition autour du projet démocratique et pour une véritable réconciliation nationale. L’affaire Mécili est toujours ouverte et son sujet est toujours d’actualité. Les militants du FFS d’aujourd’hui sont fidèles à ces valeurs et sont toujours engagés pacifiquement pour la construction d’une alternative démocratique, d’un État de droit, d’une égalité sociale, du multipartisme et de la deuxième République», a-t-il déclaré. Le premier secrétaire du plus vieux parti d’opposition en Algérie réitérera, également, la revendication phare de son parti qui est la réhabilitation et la reconnaissance officielle des anciens combattants du FFS de 1963 : «Il n’y aura jamais de consensus national sans la reconnaissance officielle des combattants et des 400 martyrs du FFS de 1963. Nous réclamons, également, que la vérité soit faite sur l’ensemble des cas d’assassinats politiques perpétrés en Algérie ou à l’étranger, contre les militants politiques de l’opposition», a-t-il ajouté, avant de dénoncer ce qu’il a qualifié «d’acharnement» des pouvoirs publics et des services de sécurité contre les militants du FFS dans l’ensemble des wilayas du pays, mais aussi contre les étudiants, les médecins résidents, les enseignants et les fonctionnaires des administrations publiques. Il plaidera pour un débat général sur la situation politique et économique du pays, tout en impliquant les Algériens, les syndicats et les organisations de la société civile. À la fin de son discours, M. Hadj Djilani a tenu à tirer la sonnette d’alarme face à la «situation d’instabilité sociale» et aux mesures économiques contraignantes opérées ces dernières années par le gouvernement, pour parer à la crise économique, en affirmant que l’unique solution face à la crise qui secoue le pays demeure «le consensus national à base démocratique».

De Draâ Ben Khedda, Ali Laskri appelle à une «mobilisation générale»

«La journée du militant est l’occasion pour nous d’exiger que vérité soit faite et connue sur les assassinats politiques. C’est une occasion pour nous, également, de réclamer haut et fort la réhabilitation des anciens de 1963», lancera d’emblée Hadj Mohamed Djilali, premier secrétaire national du FFS, à partir de Draâ Ben Khedda, où il a animé, jeudi dernier, un meeting. Accompagné du député et du membre démissionnaire du présidium, Ali Laskri, le représentant de la formation d’Aït Ahmed, avertit que «le FFS a aussi une ligne rouge» : «L’État de droit, les libertés démocratiques, la sacralité de la souveraineté et de l’unité nationale, l’indivisibilité du territoire et la préservation de l’État social en opposition à l’État libéral, conformément à la déclaration du 1er Novembre 1954». Pour sa part, l’ancien membre du présidium du FFS et député Ali Laskri touchera plusieurs points lors de son intervention, notamment pour mettre en exergue le combat d’Ali Mécili auprès de Hocine Aït Ahmed. Pour M. Laskri, «Ali Mécili disposait de toutes les qualités d’un homme politique, d’un rassembleur de tous les Algériens. Ce qui a fait de lui une cible privilégiée du pouvoir politique». Ali Laskri s’est, également, exprimé sur la situation socio-économique actuelle du pays, en déclarant : «Notre pays est livré à tous les dangers, la cherté de la vie, la précarité, la misère et la culture de la violence». Le député appellera les Algériens à «une mobilisation des populations et des travailleurs». L’intervenant rappellera, par ailleurs, que les députés du FFS avaient voté contre la loi de Finances 2018 qui est, selon lui, «une porte ouverte aux prédateurs, à la corruption, à la fraude, aux violations des choix des citoyens au profit du régime libéral», a-t-il estimé.

Oussama K. et M. A. Tadjer

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