«Les dettes de l’ADE envers la SDC seront épurées»

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L’ADE de Tizi-Ouzou va bénéficier d’un soutien financier de la part de l’État pour épurer ses dettes, a annoncé le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib.

«L’ADE a un problème d’argent et beaucoup d’autres problèmes. On va l’accompagner pour retrouver son équilibre financier. L’État a consacré un budget pour régler ses créances à Sonelgaz. Pour les créances au niveau des établissements publics, c’est aussi sur la bonne voie après l’intervention du ministre de l’intérieur. On a décidé aussi le recrutement de 120 agents pour la saison estivale, notamment pour la surveillance. Toutes ces mesures devraient apaiser la situation de l’ADE», a affirmé le ministre avant-hier, lors d’une conférence de presse tenue en marge de sa visite de deux jours dans la wilaya. Dans le même sillage, il affirme que «le relief difficile de la wilaya de Tizi-Ouzou engendre des surcoûts. Tizi-Ouzou renferme 25% du parc national des stations de pompages des 44 wilayas où se trouve l’ADE». Sur la question des fuites et des pertes enregistrées dans les réseaux de distribution, le ministre a indiqué que le problème est dû au fait que «les réseaux, en majorité, sont vétustes et usés. Le taux de perdition national est de 30%. La solution est de tout refaire et renouveler, mais cela demandera beaucoup d’efforts. On a un programme qui vise à réduire ce taux à moins de 20% à l’horizon 2030 pour être dans la norme internationale». Le ministre a soulevé le problème des zones infacturées: «On a le problème des gens qui ne payent pas. Ce qu’on appelle les zones infacturées. Ces gens utilisent ce produit d’une manière illicite. La moyenne nationale pour cette situation est de 15%. On a pris des mesures par apport à ce vol», soulignera-t-il. Le ministre, dans un autre sillage, s’est exprimé à propos du problème à Illilten. Il expliquera que « le problème n’est pas technique, mais un conflit de gestion d’une source. Il y a des contacts pour que les deux parties reviennent à de meilleurs sentiments». S’agissant de la probabilité que l’Algérie rencontre un problème de déficit en eau d’ici 2025, le ministre a écarté la possibilité, compte tenu des efforts fournis en matière d’investissement dans le secteur et la diversification de la ressource. Dans ce sens, il fera savoir que l’Algérie possède 87 grands barrages, onze stations de dessalement, une trentaine d’autres en cours de lancement et une vingtaine en cours de réalisation. Le dessalement va atteindre d’ici 2020, l’offre nationale de 20%. Toutefois, il a expliqué que «nul n’est à l’abri des aléas climatiques», que «chaque plan de prévision est basé sur l’hypothèse de déficit». Il annoncera, en outre, le nouveau projet du secteur, qui concerne le transfert de l’eau depuis le Sud aux Hauts-plateaux. Un chemin directeur de transfert est établi. Une étude avec des moyens locaux a été lancée. Dans la même optique, il notera que les eaux fossiles du Sahara algérien, à la frontière libyenne, sont exploitées. S’agissant de la ressource considérable qui se trouve, selon les chercheurs, dans le massif du Djurdjura, il souligne que le chercheur en question qui affirme l’existence de la quantité de 64 milliards de m3 d’eau dans cette zone a été reçu au ministère. Il note que «la démarche scientifique de ce chercheur, selon nos spécialistes, tient la route. La divergence est sur la conclusion. Il reste encore du travail en matière de recherche pour pouvoir affirmer ces déclarations».

Kamela Haddoum

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