Accueil Évènement Un modèle agricole moderne pour réussir l’autosuffisance

Les assises nationales de l’agriculture lancées hier

Un modèle agricole moderne pour réussir l’autosuffisance

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Les assises nationales de l’agriculture ont débuté hier à Alger, sous le thème «L’agriculture au service de la souveraineté nationale».

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Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelkader Bouazghi, a affirmé que l’agriculture est une «priorité» pour l’État algérien. Il a expliqué que la politique de l’Algérie est l’adoption d’un modèle agricole moderne pour arriver à l’autosuffisance alimentaire. Cette dernière, selon lui, est garante de la souveraineté nationale. Dans ce sillage, il expliquera que le secteur agricole en Algérie a fait un saut qualitatif en matière de production agricole, avec des taux de croissances allant à 200%. Des résultats qui dénotent selon lui de l’effort considérable ainsi que de la politique «efficace», adoptée par l’État, pour faire avancer ce secteur et celui du développement économique. Des efforts qui se traduisent notamment à travers la modernisation de l’administration et la promotion de la recherche scientifique. Le ministre a appelé l’ensemble des producteurs, industriels éleveurs et agriculteurs de son secteur, à se mobiliser et œuvrer ensemble pour améliorer le cadre de vie qui, en outre, est l’enjeu pour «la souveraineté nationale». Le ministre de l’Agriculture a insisté sur la nécessité de contrôler et adapter la production agricole aux besoins du marché. Dans un autre sillage, le ministre a interpellé les walis à travers le territoire national, ainsi que les responsables agricoles sur l’urgence de la restitution des terrains agricoles non exploités et les réaffecter à d’autres investisseurs. Il les a exhortés à régler les dossiers en instance avant la fin de l’année. Le foncier agricole est une priorité de l’État, fera savoir le responsable, qui réaffirme le soutien de l’État aux investisseurs qui veulent travailler. Il annonce dans ce sillage, que 3 millions d’hectares de terres sont non exploitées, sur une superficie globale de 8 millions d’hectares de terrains agricoles. L’Etat prendra les mesures nécessaires réglementaires pour l’exploitation de la surface non exploitée jusque-là. Dans le cadre du plan national de reboisement, l’Algérie a pu exploiter 1 800 hectares. S’agissant de la surface irriguée, elle est estimée selon lui à 3 millions d’hectares. Il fera savoir en outre que 180 mille contrats d’excellence ont été accordés, tandis que 55 milliards de dinars de dettes des agriculteurs ont été supprimées depuis l’an 2000. L’Etat a soutenu le secteur à travers des avantages offerts aux agriculteurs estimés à hauteur de 500 milliards. Cette politique de subvention a pu, dira-t-il, hausser le taux de la productivité de 8% à 12% en 2017. Cette même politique, annoncera-t-il, a pu créer plus d’un million de postes d’emploi. Notons que les assisses de l’agriculture ont réuni, hier, plus de 6 000 participants, dont des agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, opérateurs économiques, investisseurs et porteurs de projets ainsi que les représentants des différents secteurs et organismes (finances, ressources en eau, industrie et mines, commerce, banques, assurances, centres de recherches et partenaires sociaux), ainsi que des organisations patronales et institutions internationales. Plusieurs thématiques ont été discutées pour, notamment, murir une réflexion avec l’ensemble des concernées qui pourraient faire avancer la politique agricole, rurale et halieutique. Il s’agit du foncier agricole, la ressource hydrique, la valorisation des produits agricoles et l’agroalimentaire, l’exportation des produits agricoles, la formation et l’innovation, l’organisation professionnelle et interprofessionnelle, le financement et les investissements agricoles et agroalimentaires, le développement rural et l’économie forestière, ainsi que le développement de la pêche et l’aquaculture. Ces ateliers auront à dégager un ensemble de recommandations qui permettront de mieux cibler les perspectives de développement à engager par le secteur en vue d’une contribution accrue dans la diversification de l’économie nationale et une croissance durable des activités de l’agriculture, des forêts, de la pêche et de l’aquaculture.

Kamela Haddoum.

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