Par S. Ait Hamouda
L’agriculture ne recule pas, mais avance à petits pas parce qu’elle est composée essentiellement de gens âgés. Les jeunes ne sont pas attirés par ce travail. De plus, ils ne voient pas dans les métiers de la terre une assurance pour leur avenir. Mais c’est de l’avenir du pays qu’il s’agit. Que ce soit sur le plan économique ou nourricier, l’Algérie a besoin de bras jeunes ou vieux, pour la rendre autosuffisante en produits agricoles. Il est vrai qu’on observe un léger mieux au niveau des apports financiers provenant de la commercialisation des produits de la terre. La part de l’agriculture dans le PIB est passée de 9% en 2000 à 12% en 2016, ce qui est, un tant soit peu, satisfaisant, mais pas assez pour un pays où tout pousse. Jadis, l’Algérie exportait de tout : des dattes, de l’huile d’olive, du vin, des agrumes, des truffes blanches et tout et tout. Aujourd’hui, elle arrive, peu ou prou, à développer ses capacités d’exporter quelques produits vers bien des pays du Nord. Une aubaine, dirions-nous, que nos paysans ne saisissent pas à sa juste valeur. Redynamiser la production agricole est la condition sine qua non pour encourager notre agriculture et en faire un apport en devise, qui remplacerait les énergies fossiles aisément. De plus, ce secteur doit bénéficier de l’attention de la tutelle tant du côté de la formation que du rajeunissement des intervenants. Il est indubitable que les métiers agricoles se modernisent, et ils doivent se mettre au diapason de ce qui se fait de mieux dans le monde. Les cultures «bio» se doivent d’être un impératif qui exige des producteurs beaucoup d’attention. Sans cela, nous aurions des produits en quantité mais pas en qualité. Autrement dit, tout doit être fait pour mettre le produit algérien au niveau de ce qui se produit de meilleur dans le monde. Ensuite, l’industrie agroalimentaire doit trouver les voies et moyens de satisfaire le consommateur national en denrées de bonne qualité et aussi l’étranger en fruits et légumes qui défient toutes concurrences.
S. A. H.