L’instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS) issue du congrès extraordinaire du 20 avril dernier, a tenu une conférence de presse, hier, au siège du parti à Alger.
D’emblée, Ali Laskri, membre du présidium, a précisé que le congrès extraordinaire du FFS s’est tenu dans de très bonnes conditions et s’est parachevé par une élection démocratique de l’instance, dont il est membre, lui, ainsi que Mohand-Amokrane Chérifi, Brahim Meziani, Sofiane Chioukh et Tayati Hayat. Le conférencier a considéré que cette démarche est une nouvelle page, un virage historique pour le parti, qui sort triomphateur, et une réponse pour ceux qui s’attendaient à la fin du FFS. Ali Laskri a parlé, également, de la tentative de déstabilisation du parti et de la division encouragée de l’extérieur du parti, afin de discréditer le FFS et l’atteindre dans les valeurs qu’il incarne, ainsi que dans son ancrage populaire. Pour le responsable reconduit, «le FFS dérange, c’est ce qui expliquerait ces tentatives de l’affaiblissement orchestrées, selon lui, par le pouvoir, notamment pour l’empêcher d’accompagner les mouvements sociaux actuels et ceux qui peuvent survenir dans le futur à l’approche des présidentielles. Le tout, dira-t-il, pour empêcher le parti de «peser dans les échéances prochaines, par ses choix politiques et l’alternative démocratique pour une nouvelle république». Une fois de plus, la presse a été cible de critiques de la part du membre de présidium, les accusant de manœuvres et d’atteinte à la réputation du parti et de ses cadres. Le conférencier annoncera que le parti sera remis aux mains des militants à travers la consécration de la tradition démocratique et populaire telle qu’elle a été appliquée au congrès extraordinaire, «pour éviter tout dépassement à l’avenir», notera-t-il. À propos du prochain congrès, il fera savoir qu’il sera tenu lorsque les conditions seront favorables : «Il sera rassembleur et consensuel», lancera-t-il. Ali Laskri réitère l’attachement de son parti aux consensus national pour l’occasion. S’agissant de la feuille de route tracée par la nouvelle instance, il indiquera que ça sera l’installation du secrétariat national et d’éthique, renouvellement des fédérations, renouvellement des commissions du conseil national, organisation de la conférence nationale des élus et l’organisation de conférence nationale du parti. Répondant aux questions des journalistes, à propos de la position du FFS par rapport aux présidentielles de 2019, il expliquera que l’objectif du FFS pour 2019 est la préparation du congrès. Pour le FFS, l’élection n’est pas la solution à la crise, mais sa position sera connue au moment opportun. Sur un autre volet, il précisera que le plus important pour lui à l’heure actuelle est d’imposer le débat au sein du parti à tous les niveaux. À propos des anciens cadres qui voudraient regagner le parti, il tranchera : «Le parti est ouvert aux cadres et militants qui veulent revenir, mais pas à ceux qui ont des problèmes avec le parti ou ceux qui lui ont fait du mal. On sera vigilants. Le parti n’est pas une auberge espagnole, comme a dit Si L’Hocine, c’est comme un train, il y a ceux qui montent et ceux qui descendent». Dans le même sillage, il affirme que les textes doivent être applicables à tous. Sur la reconduction du premier secrétaire actuel Hadj Djilani, il notera que celle-là relève des prérogatives de l’instance présidentielle.
Kamela Haddoum.