Le journaliste qui ne rase plus les murs…

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Par S. Aït Hamouda

Il est reporter, journaliste ou chroniqueur, il ne rase plus les murs et ne cache pas son métier. Il le fait le doigt dans le nez, en s’amusant avec les mots. Cela-dit, il reste très impliqué dans sa profession sans oublier ce qu’il était. Un homme ou une femme épris de sa fonction de professionnels de l’information. Mais il doit retrouver ses repères, anciens ou nouveaux, pour remplir sa noble mission d’informer correctement. Toutefois, cette noble charge doit être accomplie avec sérieux et sans «brosse à reluire». Cependant, il lui est demandé de dénoncer, de pourfendre et de remuer le couteau dans la plaie des failles dont le pays regorge. Revenu à de meilleurs sentiments, sans offrir son flanc aux critiques ni aux malveillants, il doit être le journaliste, comme le veut l’usage. Qu’à cela ne tienne, il est le lanceur d’alerte, le vigile et quelquefois le gardien de la paix sociale, économique, et culturelle. Qu’il soit celui par qui le malheur advient ou celui qui apporte la joie et draine avec lui la suspicion, il charrie dans le sillage de sa plume, comme un oued en crue, tous les problèmes que peut contenir un pays. Il les dénude, les transforme, les analyse et enfin les donne aux consommateurs tels qu’il les ressent avec honnêteté, sans prendre de gants. Il dépeint la réalité accompagnée de tous les tons, une situation multi chrome, colorée comme un arc-en-ciel, et parfois peinte aux tons de deuil et de tristesses. Il erre comme un vagabond, butine comme une abeille, papillonne d’ici de là pour apporter les nouvelles fraiches, ou « réchauffées », pourvue qu’elles soient justes, recoupées et vérifiées. Et cela ne lui échappe pas. Aujourd’hui que le premier magistrat du pays le prie de n’avoir peur de rien pour aller chercher dans les méandres des turpitudes l’information qui fâche ou qui détend celui qui lit pour s’informer de ce qui se passe dans son pays, advienne que pourra. Dans les chaumières, rien n’échappe à l’observation du journaliste. Tout fini par se savoir, grâce à la sagacité de celui qui ne rase plus les murs pour faire son métier.

S. A. H.

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