Accueil Évènement Durant le Ramadhan, on achève si bien la «rahma»

Point d'ordre : Durant le Ramadhan, on achève si bien la «rahma»

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Par S. Ait Hamouda

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Le mois de Ramadhan est à nos portes et les commerçants aiguisent leurs couteaux et affutent leurs armes pour saigner les pauvres gens. C’est le mois de la «rahma» et ils s’y prennent si bien pour l’exécuter. Que ce mois soit celui de la piété, du recueillement, il n’en demeure pas moins qu’il est aussi celui de la surenchère, des spéculations et des prix à vous donner le tournis. Dès son avènement, la mercuriale prend son envol vers des cimes jamais atteintes auparavant, sauf durant ce mois. Qu’ils augmentent les prix sans se soucier de la capacité du simple mortel, s’il peut les honorer ou non, l’essentiel, c’est que le jour du Ramadhan, on tire les prix vers le haut et on fait des sourires hypocrites aux clients désarçonnés par tant de sollicitudes, tant de bienfaits, tant de pitié. Les bouchers, les esses bien fournis, les étals avec de la bonne viande exposée et les tarifs défiant tout entendement. Les marchands de fruits et légumes, les cageots remplis de produits fardés, les laitiers sortent leurs fromages des caves et les rois du carême, les «zalabias» de toutes sortes «kalb el louz» fourrés avec des cacahuètes, pas d’amendes, ni de noisettes, à des prix inimaginables. Et allez passer un bon Ramadhan sans vous ruiner, sans mettre à mal votre porte-monnaie. Qu’à cela ne tienne, le mois où s’étire à n’en plus pouvoir le budget domestique, et où la norme n’est pas respectée et si elle l’est, elle ne sera pas celle que l’on attend ni sur la quantité, ni sur celle de la qualité. Là-dessus, tu peux repasser. Les contrôles ne sont pas systématiques, ils sont rares et lorsqu’ils adviennent, les sanctions n’ont rien à voir avec le délit, quelques jours de fermetures et on s’arme de patience en attendant la réouverture. Ce qui reste durant ce mois, où tout le monde fait n’importe quoi, n’importe comment, sans autorisation et affiche des tarifs impossibles, c’est de tenir, de patienter, jusqu’à la fin de ce mois de la «rahma» comme on dit.

S. A. H.

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