L’école et l’université se doivent d’éviter les polémiques stériles

Partager

Par S. Ait Hamouda

L’avertissement du président de la République quant au rôle et la mission de l’apprenant, est, à ceci près, que l’université et l’école ne doivent pas être un terrain de confrontation idéologique et politique. C’est que cet antre du savoir doit être préservé des contingences qui secouent la rue et désoriente le peuple. On voudrait, pour seul élément de jugement, concevoir l’université en dehors de tout déterminisme politicien. Qu’à cela ne tienne, toutes les idéologies et toutes les politiques sont le fruit de ces sanctuaires de la connaissance, et qu’ils soient, ces sanctuaires, d’une façon comme une autre, de mettre l’affrontement au proscenium de l’enceinte universitaire, hors la loi, il va sans dire que l’université, a de tout temps joué un rôle politique, ceci est clair. Mais quand il s’agit de manipulation d’une tendance contre une autre, cela devient préparer des affrontements pour le présent et le futur. L’université par définition, c’est l’endroit où on fait de la politique, où il y a des idées qui s’opposent à d’autres, ou s’affrontent sur le plan idéologique des notions et des concepts, mais pas comme on le suppose, des notions politiques à couteaux tirés. Il sera plus généralement donné à ces établissements scientifiques des missions plus sérieuses qui dépendent de la volonté et du patriotisme de chaque étudiant, et non pas que chacun veuille instaurer sa volonté et sa loi comme le lui dicte sa secte ou son parti. Laisser croire que l’université est un champ de bataille, où s’entre-combattent les et les autres, pour des clopinettes, et des idées obsolètes, surannées, et archaïques, n’est pas la mission de l’université, ni son rôle, ni sa finalité. Sa mission est autrement plus délicate, elle est chargée de fournir à l’Algérie des cadres compétents, pas des boxeurs dont la finalité est de se donner des coups, jusqu’au chaos. Il est permis aux étudiants de se mesurer les uns aux autres, dans la meilleure des ambiances, mais pas de s’affronter comme des charretiers…

S. A. H.

Partager