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BEJAïA - Affaire du P/APW malmené par des policiers à l’aéroport : La déclaration qui divise les partis

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La session de l’assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa, qui s’est déroulée jeudi dernier et à l’issue de laquelle une déclaration-résolution fut adoptée par la majorité des élus sauf ceux du RND, commence à faire des remous au sein de certains partis politiques de la région. En effet, dans une missive, dont nous détenons une copie, adressée au secrétaire général du front de libération national (FLN), Ould Abbès, le président de la commission transitoire de la Mouhafadha de Béjaïa, Merouani Abdelhamid, met en cause trois des élus de son propre parti (FLN) à l’APW qui auraient, selon ses propres dires, soutenu la démarche du FFS. Il s’agit de Belhocine Hamid, Meloui Zoubir et Idir Ayache, qui auraient voté le communiqué de la semaine dernière émanant de l’APW de Béjaïa. Dans sa lettre au Secrétaire général du parti, le mouhafadh par intérim écrit : «J’ai le regret de vous informer que trois des élus APW de notre formation politique, que sont : Belhocine Hamid, Meloui Zoubir et Idir Ayache, ont voté en faveur d’une résolution du groupe FFS à l’APW de Béjaïa, cette résolution qui s’inscrit dans la ligne du MAK et contre l’ordre public, et ce malgré nos avertissements et nos orientations, à noter que la majorité de nos élus ont voté contre cette résolution. Nous vous adresserons ultérieurement un rapport détaillé sur la situation qui sera signé par les Mouhafedhs de Bejaia et d’Akbou». Pour rappel, durant cette session de l’APW, une déclaration, signée par le président de l’assemblée élue et les chefs de groupes, a été adoptée à l’unanimité par les présents. Dans cette dernière, il est souligné notamment, que «le samedi 26 mai 2018, le président de l’APW de Béjaïa a été victime de violences policières à l’entrée de l’aéroport Abane Ramdane de Béjaïa. Ayant obtempéré aux ordres des policiers de service (ouverture de coffre du véhicule, présentation des documents et carte de l’élu), un policier, dans un excès de zèle démesuré, exige l’immobilisation du véhicule jusqu’à sa signalisation. Sur ce, le P/APW décide, le plus normalement du monde, de stationner le véhicule à l’intérieur de l’aéroport dans un site réservé et de vaquer à sa préoccupation objet de sa venue. A sa sortie, ayant observé une attitude belliqueuse et provocatrice des agents de police, le P/APW décide de prendre le bus afin de ne pas envenimer la situation et attendre le lendemain pour récupérer le véhicule. Mal lui en prit, car un 4×4 de police immobilisa le bus, juste peu après son départ, et avec une brutalité sans pareille, incompréhensible et surtout injustifiée, les agents de police extirpèrent le P/APW du bus et l’embarquèrent vers le poste de la PAF de l’aéroport. En fait, l’attitude ignoble des policiers renseigne, on ne peut plus clairement, sur la nature de l’administration qui méprise, au plus haut point, les citoyens et en particulier les élus. D’ailleurs, des faits similaires ont été observés, à l’exemple de la violence exercée à l’encontre de la population de Tazmalt venue commémorer les tristes événements du printemps noir d’avril 2001, c’est ainsi qu’un élu local a été malmené et tabassé, l’obligeant à se faire poser sept points de sutures au niveau de la tête, ainsi que l’agression du maire de Sidi Aïch au vu et au su de policiers restés spectateurs». Le communiqué poursuit en soulignant qu’ «en définitif, il y a confirmation de la volonté de l’administration à empêcher l’élu, véritable représentant de la population, d’exercer librement toutes ses prérogatives. Nous, élus de l’APW de Béjaïa, dénonçons et condamnons ces attitudes mesquines qui n’honorent guère ni l’institution de la police, ni les institutions élues (…)». Cela dit, outre le FLN, cette déclaration-résolution de l’APW met aussi mal à l’aise d’autres formations politiques à Béjaïa.

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Rachid Z

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