«Un village touristique envisagé à Verkmouche»

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La nouvelle assemblée (FLN, RCD, RND et Hamas) de Larbâa Nath Irathen se veut consciente de la lourde tâche qui l’attend. Dans cet entretien, le P/APC, Mhand Lounis (FLN), fait le point de la situation et étale ses projets.

La Dépêche de Kabylie : Quelles-sont vos priorités depuis votre installation à la tête de l’APC ?

Mhand Lounis : Mon premier souci est la réhabilitation de la commune et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. Il est notamment urgent d’élaborer un nouveau plan de circulation, afin de désengorger la ville et lui rendre sa fluidité. D’ailleurs, nous travaillons en étroite collaboration avec la sûreté de daïra et le plan en question est déjà en phase finale. Mon deuxième souci est d’assurer la sécurité aux citoyens, toujours en étroite collaboration avec la sûreté de daïra. Mon troisième souci est d’éradiquer les décharges sauvages, sources de pollution de l’environnement, sans parler de l’image de la ville qui a pris un sacré coup.

Que comptez-vous faire en matière d’aménagement et de développement ?

Nous avons dressé la liste des besoins de la commune et il faut dire que beaucoup reste à faire et tous les villages captivent notre attention. Concernant les chemins et les routes, dès notre installation, nous nous sommes attelés à la réhabilitation de la plupart des chemins. Néanmoins, nous sommes conditionnés par les aléas climatiques. Nous avons l’ODS pour le revêtement en BB des routes de Ledjnane et du chef-lieu. Les projets sectoriels prendront en charge les routes de Taourirt, Aït Atteli, Aït Fera, Igil Tazert, Afensou, Thigil El Hadj Ali et Tagmoute Bouadfel, entre autres. Mais la plupart des projets seront pris en considération dans le cadre des PCD. Nous avons une cagnotte de 7,5 millions de DA, pour réaliser ces projets, ce qui n’est pas rien. Chaque village bénéficiera d’au moins un projet. Bien que nous nagions à contre courant, nous faisons tout pour concrétiser le processus de développement qui accuse un grand retard. Une fois ce retard réduit, nous pourrons lancer les PCD de 2018.

Quelles sont les potentialités de la commune ?

Certes notre localité ne dispose pas d’usines, de zones d’activités ou de grands investisseurs, mais ce n’est pas pour autant qu’on va baisser les bras. C’est l’homme qui crée les moyens et non l’inverse. Nous disposons des sites historiques, le chef-lieu de la commune est un bel exemple d’architecture, un héritage de l’ère coloniale. Malheureusement, il demeure inexploité. Nous accordons un intérêt particulier au secteur du tourisme, essentiel au développement de la localité. Dans un futur proche, nous comptons réaliser un projet, d’envergure. Des études sont en cours pour réaliser un village touristique au niveau de Verkmouche, au village Taourirt Amokrane. Afin d’y accéder, une piste sera ouverte et reliera le village à Beni Yenni. Une fois cette piste achevée, tous les ingrédients seront réunis pour que ce village touristique s’anime, des rivières, la forêt à perte de vue et la montagne qui offre un formidable panorama aux visiteurs. Et avec un tel projet, des dizaines de postes d’emploi, directs et indirects, seront créés. Nous envisageons également d’organiser des Journées du terroir, afin d’encourager les producteurs locaux et attirer des investisseurs. D’ailleurs, pour ce mois de juin, nous avons programmé une journée dans ce sens. Les produits phares de la région, tels la cerise, huile d’olive, le miel d’abeilles, les produits laitiers et les broderies seront à l’honneur.

La localité possède pourtant une zone d’activités…

En effet, nous avons une zone d’activités implantée à Aboudid, mais par manque de commodités, d’eau, d’assainissement et d’électricité, le site est dans un état lamentable et fait fuir les investisseurs. D’ailleurs, nous avons plusieurs fois demandé une séance de travail avec les services compétents, mais à ce jour, aucune réponse ne nous a été adressée.

Concernant les décharges sauvages, comment allez-vous les éradiquer ?

D’abord, il faudra faire un travail de fond. La meilleure solution est l’information et la formation. Le citoyen doit être un partenaire conscient. Dès notre installation, nous avons encouragé les journées de volontariats, car c’est l’affaire de tout le monde. Nous comptons mettre en œuvre une politique moderne pour la collecte et le traitement des ordures ménagères par l’installation des systèmes de compostage, CET et centres de tri. Depuis longtemps, ce projet, bien qu’il soit écologique, se heurte aux problèmes d’oppositions. Et c’est un calvaire pour toutes les communes, pas seulement la nôtre. Nous travaillons donc en étroite collaboration avec les comités de villages, qui vont nous aider dans cette lourde tâche. Il faut informer la population, lui montrer les bienfaits d’un tel projet.

Pour le logement social, le quota est-il suffisant ?

Nous avons bénéficié de seulement 170 aides, contre 600 demandes. Et ce n’est pas évident de les répartir. Nous avons désigné deux brigades pour faire correctement cette tâche. Nous tenons compte de plusieurs critères, afin de valider les dossiers.

Un dernier mot…

Mon objectif est de travailler dans l’intérêt de ma commune. Une grande volonté nous anime, afin de rendre confiance aux citoyens. Nous butons malheureusement contre diverses embuches, la tâche est difficile, mais pas impossible !

Entretien réalisé par Youcef Ziad

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