L’opération nettoyage du littoral enclenchée

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Les services de l’APC de Souk El-Ténine ont procédé, jeudi dernier, en présence des éléments de la police, à la destruction de 50 baraques, érigées de manière illicite au niveau des différentes plages que comprend cette station balnéaire, et aux abords de la RN9.

Cette opération, selon A. Amari, président de l’APC de Souk El-Ténine, «a été décidée dans le plus grand secret, histoire de ne pas ameuter les groupes de jeunes qui s’y opposent». En plus de préparer la saison estivale et permettre aux vacanciers de profiter pleinement du bord de mer, cette action vise principalement la récupération des terrains domaniaux, squattés par des individus qui y ont construit des baraques utilisées à des fins commerciales ou de camping, durant la saison estivale. La présence d’un nombre important de policiers, encadrés par le chef de sureté de la daïra a été très dissuasive. À l’arrivée des jeunes qui exploitaient ces constructions illicites, l’opération avait déjà pris fin. «Au total, nous avons procédé, au niveau des différentes plages de notre commune, à la destruction de 50 baraques. Cette opération a visé principalement trois bungalows construits et finis entièrement qui faisaient objet d’arrêtés de démolition. Et comme le climat était propice, nous avons continué en nettoyant le littoral de toutes les constructions susceptibles d’être exploitées illégalement par des dizaines de jeunes des environs», a encore déclaré l’édile communal. La nouvelle APC de Souk El-Ténine a voulu, par cette démarche, préserver ces sites et les mettre à la disposition des estivants durant l’été. Les anciens campings abandonnés, dont les terrains sont attribués dans le cadre du Calpiref, ont été tous rasés par la pelleteuse de la commune sous la surveillance des éléments de la sureté de daïra. Pour éviter tout débordement, il a été fait appel à des policiers des daïras limitrophes. Toutefois, aucun incident n’a été signalé durant cette opération, malgré le mécontentement de quelques habitués. «Nous ne sommes pas contre l’organisation. Mais pourquoi l’Etat détruit seulement les baraquements de jeunes chômeurs, alors que d’autres qui continuent à construire en dur et à squatter ne sont pas inquiétés ?» se demande l’un des jeunes présents sur place. Quelques jeunes qui avaient bâti des cabanes à proximité de la RN9 ont procédé au démantèlement de leurs bâtisses pour préserver leurs matériaux. «La gestion de ce secteur pose toujours problème car ceux qui s’en occupent ne s’intéressent pas à la promotion du tourisme dans notre pays. Au lieu d’attribuer les campings à des professionnels qui peuvent assurer une meilleure qualité de service et attirer plus d’estivants, on loue au plus offrant et c’est ce qui débouche toujours sur des situations catastrophiques. Les estivants désertent de plus en plus nos côtes à cause de ce bricolage», a déclaré l’un des anciens indus occupants. De leur côté, les élus de l’APC, présents sur les lieux, ont affirmé que leur volonté est de mieux organiser la saison estivale, ainsi éviter les batailles entre bandes rivales pour le contrôle des parkings et des locaux commerciaux. «Nous continuerons cette opération de destruction de toutes les baraques illicites à Souk El-Ténine pour libérer les passages donnant accès aux plages. D’ailleurs, je lance un appel à tous ceux qui ont érigé des baraques sans autorisation préalable de procéder à leur destruction», exhortera le P/APC de Souk El-Ténine. Et de poursuivre : «J’appelle l’APW et la wilaya à nous aider et nous doter de moyens pour débarrasser ces tonnes de gravats qui jonchent le littoral après cette opération de destruction. La commune en sera incapable toute seule». Néanmoins, l’APC accordera des autorisations à des jeunes pour exploiter des commerces d’alimentation générale ou de restauration durant cette saison estivale. «Nous laisserons uniquement ceux qui veulent activer dans le cadre de la saison estivale, en exploitant des commerces d’alimentation générale, des cafétérias et des restaurants. Mais ces commerces seront soumis à des règles qu’il faudra respecter», a-t-il encore expliqué.

Saïd M.

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