Révolte autour d’Ould Abbès

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Les anciens membres du bureau politique du FLN, écartés récemment par le SG Djamel Ould Abbès, sortent de leur silence et dénoncent «la manœuvre dangereuse du SG».

Les concernés, au nombre de douze, affirment dans un communiqué rendu public, hier, que la décision de les écarter, prise par le SG du FLN, est illégitime et dangereuse. Pour les anciens membres du bureau politique du FLN, cette décision est «anti statutaire», ajoutant que «le SG ne jouit pas de cette prérogative». Les écartés, rappellent qu’ils détiennent leur légitimité du comité central qui les a élus. Ils affirment, que seule cette instance souveraine entre deux congrès, est habilitée à prendre de telles décisions. Les ex membres du bureau politique du FLN parlent «d’un dérapage sans précédent, dans les annales du parti». «Le SG s’est permis de renouveler les membres du bureau politique, piétinant les prérogatives du comité central pris en otage depuis 20 mois, alors que personne n’a contesté la composante de l’ancien bureau», diront-ils. Les signataires de la déclaration attestent que «conformément aux statuts et au règlement intérieur du parti, nous sommes les membres légitimes du bureau politique», et à cet effet, ils annoncent leur «rejet de la décision et la non reconnaissance du nouveau bureau politique». Ces derniers, font appel aux membres du comité central, les exhortant à «réagir et ne pas accepter cette démarche illégale». S’adressant au SG, les écartés, «exigent» la tenue de la session du comité central pour ce 30 Juin, comme convenu, expliquent-t-ils, lors de la réunion du bureau politique datant du 19 Avril de l’année en cours. Les ex membres du bureau politique du FLN, appellent les cadres et les militants du parti, à la «vigilance», signalant «les magouilles et les manœuvres malsaines du SG». Les membres du bureau politique remplacés, «se réservent le droit de procéder à toutes les démarches politiques, et les mesures nécessaires pour l’annulation de cette décision», diront-ils. Les membres du bureau politique «légitimes», accusent Ould Abbas, de ne pas être fidèle et loyal au «président du parti» car, selon eux, «la fidélité et la loyauté à ce dernier passent par le respect des statuts du parti» et non «en se permettant n’importe quoi en son nom».

Kamela Haddoum.

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