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BOUIRA - L’APW prépare la session de juillet : Le secteur de la santé sous microscope

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Le mois de Ramadhan vient de s’achever et les membres de la commission santé de l’APW s’attèlent à rédiger leurs rapports après avoir sillonné l’ensemble des structures sanitaires des 45 communes de la wilaya.

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Il est à souligner en effet qu’à la prochaine session APW, deux dossiers seront à l’ordre du jour, l’adoption du Budget Supplémentaire et le dossier-santé, un secteur sensible pour lequel M. Boutata Ahmed, le P/APW, est très attentif. «Nous accordons une attention particulière au secteur de la santé. Durant tout le mois de Ramadhan, nous avons visité l’ensemble des structures de santé réparties à travers les 45 communes de la wilaya. La commission santé de l’APW a effectué des sorties quotidiennes, auxquelles j’ai participé, aussi bien au niveau des hôpitaux, que des polycliniques et autres salles de soins. Certaines structures nous ont satisfaits, avec un personnel dévoué et professionnel, comme la polyclinique de Takerboust, commune d’Aghbalou, celle de Chorfa, celle d’Ath Mansour, celle de Bordj Okhriss, celle du chef-lieu de wilaya Abou Baker Belkaid ou encore l’hôpital de M’Chedallah. Nous avons ainsi pu constater que sur certains sites, les soins sont prodigués de manière très professionnelle, malgré quelques carences d’ordre matériel ou humain que nous avons enregistrées. Dans d’autres structures, il y a des manques, on ne va pas se le cacher, mais dans l’ensemble, il y a plus de points positifs que négatifs», dira M. Boutata. Le P/APW souligne par ailleurs que «depuis l’arrivée de la nouvelle directrice de la santé, les choses ont évolué dans le bon sens et le programme qu’elle a mis en œuvre commence à donner d’excellents résultats». Il ajoutera : «Nous avons également constaté un problème d’encadrement dans certaines structures, un déficit en médecins généralistes et spécialistes, notamment les gynécologues, la wilaya toute entière n’en compte que deux. Il y a aussi un manque de sages-femmes, d’agents d’entretien et de gardiens. Nous allons donc voir avec le wali et la directrice de la santé pour parer à toutes ces carences. Lors de nos différentes sorties, nous avons insisté sur le fait que les malades doivent être traités avec considération et respect. Ce n’est pas aux malades ou leurs familles de se débrouiller pour être évacués ou effectuer des analyses médicales. Si un patient se présente dans une structure hospitalière et qu’il n’existe pas de médecin spécialiste pour l’ausculter, c’est à l’hôpital de lui assurer un transfert vers une autre structure sanitaire spécialisée». Le P/APW relèvera que plusieurs cas de parturientes renvoyées d’hôpital en hôpital ont en effet été dénoncés, avec tout ce que cela représente comme risques. Triste constat que de voir un heureux événement se transformer en cauchemars pour de nombreuses familles. «Ces situations ne seront plus tolérées. En dehors des sorties de la commission, j’ai eu l’occasion de faire des visites nocturnes dans l’ensemble des structures hospitalières de la wilaya de Bouira et j’ai constaté que les choses commençaient à évoluer quant à la prise en charge des patients. Tous les acteurs du secteur de la santé doivent assurer leurs fonctions, ils sont payés pour soigner et non pour rabrouer les malades. Ce dossier sera à l’étude lors de la session APW de juillet prochain et nous allons le traiter comme il se doit. D’ailleurs, M le wali a réitéré son entière disponibilité à nous aider», dira encore le P/APW.

«Tolérance zéro pour les retards dans les délais de réalisation des hôpitaux»

Interrogé sur certaines structures de santé en hibernation depuis de nombreuses années, à l’exemple des hôpitaux d’Aïn Bessem et de M’Chedallah, M. Boutata s’est montré intransigeant concernant ces retards : «M’Chedallah, Aïn Bessem et Bordj Okhriss sont les dernières localités que j’ai visitées la semaine dernière. L’hôpital de Bordj Okhriss connait un taux d’avancement appréciable, pareil pour celui d’Aïn Bessem. Mais celui de M’Chedallah par contre est en retard. Je dois rencontrer le wali ainsi que la DSP au cours de cette semaine pour arrêter une décision sur le sort de cette structure qui devait être réceptionnée en 2016, avec un délai initial de 24 mois. Je ne m’explique pas pourquoi des structures similaires telles l’hôpital d’Aïn Bessem et de Bordj Okhriss avancent de manière régulière alors que les travaux de l’hôpital de M’Chedallah traînent en longueur. Il faut que l’entrepreneur renforce le chantier en moyens humains et matériels, afin d’accélérer la cadence des travaux. S’il a des problèmes avec l’administration, qu’il nous en fasse part, qu’il nous explique et nous irons voir les responsables concernés. Les populations de la daïra de M’Chedallah, de Bechloul et des autres régions limitrophes ont besoin de cette structure car l’actuel hôpital est devenu trop exigu vu la forte démographie enregistrée dans la région Est de la wilaya. Il faut impérativement trouver une solution urgente à ce problème. D’ailleurs, nous venons d’apprendre qu’un avis d’appel d’offre a été lancé pour engager un bureau d’étude qui devra assurer le suivi de ce chantier et veiller à ce que les travaux reprennent de manière correcte. Je vais personnellement suivre ce chantier et je demanderai à M. le wali qu’une commission de suivi soit spécialement installée pour veiller à la reprise des travaux en effectuant des sorties hebdomadaires pour vérifier l’état d’avancement. C’est une des tâches prioritaires auxquelles je m’attellerai, je m’y suis engagé devant mes concitoyens. Nous ne tolérerons plus de retard. Ce sera abordé lors de la session APW du 8 juillet prochain et des recommandations seront dégagées». Le P/APW annoncera par ailleurs : «M. le wali saisira le ministre de la Santé de manière officielle afin de renforcer les structures ne disposant pas d’effectif suffisant, notamment en médecins spécialistes. Il y a une réelle volonté de la DSP de Bouira d’améliorer les choses et j’espère que nous arriverons à régler les problèmes rencontrées dans ce secteur. A Takerboust, on nous a proposé une extension de la polyclinique en logements d’astreinte pour les médecins, mais nous devons veiller à ce que les médecins soient relogés ailleurs. Nous aborderons ce sujet également avec le wali».

Hafidh Bessaoudi

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