«Si Hassan Hattab demande à me rencontrer, je le rencontrerai»

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Malika Matoub, en évoquant hier lors de son point de presse Zedek Mouloud, a fait également part qu’elle a «eu vent, par l’intermédiaire d’un parent à lui (Zedek), qu’il avait ramassé une douille. C’est une pièce à conviction, elle devrait avoir un numéro… On peut retracer les choses. Zedek a dit une demi-vérité, nous attendons la vérité complète». Un détail qui a fait que la famille interpelle la justice. Pour la famille Matoub, «Zedek doit des explications à la famille et à la justice aussi, une vérité qui doit être dite à haute voix». Questionnée sur son rapprochement de Nordine Aït Hamouda, Malika Matoub a refusé de parler de «réconciliation». Elle a indiqué que «la quête de vérité a besoin de tout le monde, ce n’est pas une affaire de trois femmes, mais celle de tout le monde. J’interpelle tous les partis politiques, personnalités, société civile à réagir». Malika Matoub ira même jusqu’à affirmer que dans ce cadre elle est prête à rencontrer Hassan Hattab, l’ex-Emir du GIA. «On ne sait pas encore, au jour d’aujourd’hui, comment Matoub est mort. Si Hassan Hattab demande à me rencontrer, je le rencontrerai. Je ne cherche pas un coupable idéal, je cherche le coupable». Et d’ajouter : «Nordine devait répondre à ma question de savoir qui l’avait informé du crime, 5 minutes seulement après que celui-ci eut lieu, aujourd’hui je le sais (…) C’est la question que je lui ai posée (…) Quand il était au RCD, au lieu de répondre à la question, il y a eu toute la machine politique du parti qui nous a attaqués». Malika Matoub dit garder l’espoir «intact» de voir la vérité un jour révélée. Toutefois, aujourd’hui, ses certitudes sont que «l’assassinat de Matoub est certes un acte terroriste, mais aussi un crime politique». Les commanditaires, on ne sait pas qui ils sont. Elle ajoutera : «Le dossier a eu une gestion médiatique et politique, mais jamais judicaire». La présidente de la fondation a par ailleurs mis en garde ceux qui veulent l’utiliser pour des effets médiatiques, faisant référence notamment à «la déclaration d’Aït Chebib, ancien dirigeant du MAK», qui aurait «fait part que le dossier Matoub allait être transmis aux Instances internationales». «Il ne s’est jamais rapproché de nous pour demander le dossier. Si c’est pour des effets médiatiques, arrêtons, je ne laisserai personne faire de la mémoire du Rebelle un marchepied», a-t-elle martelé.

Kamela Haddoum.

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