Ouyahia appelle Bouteflika à briguer un 5e mandat

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Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a appelé, avant-hier, lors de la session ordinaire du conseil national de son parti, tenue à Zeralda, le président de la République Abdelaziz Bouteflika à briguer un 5e mandat.

«Je suis heureux de constater que notre Conseil National entend appeler le Moudjahid Abdelaziz Bouteflika à poursuivre sa mission et son sacrifice au service de l’Algérie et le Rassemblement national démocratique l’assure de son soutien pour l’accomplissement d’un nouveau mandat à la présidence de la République. Ce sera-là un engagement digne du Rassemblement national démocratique, un engagement pour la continuité et la stabilité, un engagement pour l’Algérie», lança Ahmed Ouyahia à l’adresse de ses militants lors de son allocution d’ouverture. Le SG du RND a fait savoir qu’une consultation a été faite au préalable au sein des instances du parti. Ajoutant qu’«il est temps de trancher la question de la présidentielle (…)». «Le Conseil national va trancher mais je peux dire déjà que nous allons appeler le moudjahid Bouteflika à poursuivre sa mission à la tête de l’État». «C’est le choix du conseil national. C’est un choix au service de la sécurité, de la stabilité et de l’Algérie», a justifié Ouyahia. Toujours à propos de la présidentielle prévue en 2019, après avoir décrit le contexte international dans lequel interviendra cette joute, Ouyahia qualifie l’activité politique qu’elle suscite d’ «accrue». Pour Ouyahia, «le déferlement de critiques et même d’insultes indignes contre les symboles de l’Etat son condamnables». «Des appels répétés pour une période de transition, comme si le peuple souverain n’a pas droit à la parole», dira-t-il. Et d’affirmer que celles-ci relèvent de «manœuvres politiciennes ou occultes pour déstabiliser le front social au détriment du droit des citoyens au service public, avec malheureusement des voix algériennes qui s’élèvent pour soutenir les attaques contre le pays émanant d’organisations étrangères autour de motifs divers et infondés, comme les migrants africains, le droit syndical ou enfin la liberté de la presse», a-t-il cité entre autre. Le SG du RND s’est réjoui du fait que «l’Algérie ce n’est pas que cela. L’Algérie, ce sont aussi des voix très nombreuses qui s’élèvent pour rendre grâce à Dieu et hommage au Président, pour tout ce que notre peuple a enregistré comme progrès. L’Algérie ce sont aussi des voix nombreuses qui s’élèvent pour demander au Président Bouteflika de poursuivre sa mission à la direction du pays». Ahmed Ouyahia a également dénoncé l’acharnement que subit l’Algérie comme «un prix qu’elle doit payer à sa fidélité, à ses principes en politique étrangère, ainsi que son attachement constant à son indépendance de décision dans le concert des nations». Allant dans le détail, il a évoqué la question des migrants : «Parce que l’Algérie n’accepte pas d’être un centre de rétention des migrants africains au bénéfice de l’Europe, elle est la cible d’attaques d’organisations extérieures qui osent même l’accuser de racisme», défend-il. Et de lier, par ailleurs, ces attaques au soutien au peuple Sahraoui : «La solidarité de notre pays avec le peuple sahraoui suscite de viles accusations contre l’Algérie de la part de notre voisin de l’Ouest qui par son comportement insulte surtout l’avenir commun du Maghreb». À propos de l’affaire des 701 Kg de cocaïne, le secrétaire général du RND dira : «C’est une manœuvre pour détruire le tissu social». «Devant la solidité de notre unité nationale face à toutes les manœuvres qui ont ciblé l’Algérie, depuis l’agression terroriste jusqu’au complot du ‘’Printemps arabe’’, nous sommes de plus en plus la destination d’un flot de drogue pour détruire notre tissu social et surtout notre jeunesse, une agression à laquelle nos forces de sécurité opposent leur vigilance». Enfilant sa casquette de Premier ministre, Ahmed Ouyahia a défendu sa politique et ses choix économiques : «Des voix s’étaient élevées contre le recours à la planche à billets, évoquant le risque inflationniste… L’inflation n’a pas atteint deux chiffres, elle a même baissé», fait-il savoir. «Nous avons pu sauver plusieurs entreprises (…) L’État a pu régler une partie de ses dettes, environ 1 000 milliards de DA envers des entreprises publiques comme Sonatrach et Sonelgaz (…)», a-t-il argumenté. Ouyahia n’a pas manqué d’encenser les réalisations de l’Etat, tel que le sauvetage d’El Hadjar, la poursuite de la politique de subventions, la distribution record de logements et ce «malgré un important déficit budgétaire qui est à hauteur de 2 000 milliards de DA», dira-t-il.

Kamela Haddoum.

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