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BOUIRA - Projet du plan de circulation : L’étude dure depuis cinq ans U Mazal !

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Le plan de circulation de la ville de Bouira, confié en 2013 au bureau d’étude BETUR, filiale de l’entreprise du Métro d’Alger, n’a toujours pas vu le jour et les automobilistes étouffent littéralement sous le flux de circulation incessant et anarchique à travers les artères de la ville.

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À l’époque, lors de l’attribution du plan de circulation à ce bureau d’étude retenu pour étudier et plancher sur l’élaboration d’un nouveau plan de circulation au niveau de la ville de Bouira, le wali de l’époque, M. Maskri, était sorti de ses gond en apprenant la manière dont le bureau d’étude s’y était pris pour réaliser le nouveau plan de circulation. C’était lors d’un conseil de wilaya que ce bureau d’étude avait annoncé que les heures de pointes étaient enregistrées en ville à partir de 9h30 jusqu’à 10h30 ! Pour en savoir un peu plus, le wali avait demandé de quelle manière s’était pris le bureau d’étude pour arriver à cette déduction. Il s’avèrera que l’étude a été faite pendant la période estivale, un vendredi et que ce sont des étudiants recrutés à cet effet qui ont effectué le comptage des véhicules… à la main ! Autant d’aberrations inadmissibles, surtout pour le montant pharaonique dégagé pour cette étude. Depuis, le bureau d’étude a plusieurs fois revu sa copie sans toutefois aboutir à la conception d’un plan de circulation digne de ce nom. Il faut dire que la ville de Bouira, constituée de deux lobes, n’est dotée que de deux ponts pour franchir la voie ferrée qui la traverse de part en part. Depuis, deux contournements l’un à l’Est et l’autre à l’Ouest ont été réalisés, mais l’état piteux dans lesquels ils se trouvent fait renoncer les conducteurs les plus téméraires à s’aventurer sur ces évitements de la ville. Un autre point noir en cette saison estivale est venu se greffer aux embouteillages de la ville, comme si la situation n’était pas assez corsée. Il s’agit des autorisations exceptionnelles accordées aux céréaliculteurs pour acheminer leurs récoltes auprès de la Coopérative de céréales et légumes secs (CCLS) qui se trouve au beau milieu de la ville. Ainsi, depuis le lancement de la campagne moisson-battage, l’on assiste à un ballet incessant de tracteurs et de camions acheminant les récoltes vers les silos de la CCLS. Comme il est connu, un malheur n’arrive jamais seul. À quelques encablures de là sur le pont Sayeh, un des principaux accès menant vers la wilaya, un riverain, pour cause de travaux, a fermé l’une des voies, ce qui engendre des embouteillages monstres à toute heure de la journée. Ajoutons à cela certains bus qui prennent leurs aises pour improviser des arrêts au beau milieu de la chaussée, selon les humeurs des usagers, de même que des véhicules asiatiques de sept places dénommés «capsules», pourtant interdites dans plusieurs wilayas mais qui ont la peau dure à Bouira et qui polluent la circulation à cause justement des arrêts anarchiques. La liste des obstacles empêchant une circulation fluide en ville contient, également, certains feux tricolores en total déphasage avec la circulation réelle, une multitude de ronds-points et de sens giratoires handicapant le mouvement des automobiles, des sens interdits incongrus… Circuler en ville n’est pas de tout repos au cours de l’année, mais au cours de la saison estivale, force est de constater que la circulation dans certaines villes côtières, malgré le flux de visiteurs constant, est plus fluide qu’à Bouira. Pour le moment, seuls les éléments de la police de la voie publique se contentent de faire du mieux qu’ils peuvent en se positionnant aux endroits les plus sensibles pour améliorer, un tant soit peu, la circulation.

Le tronçon Bouira – Lakhdaria toujours aussi meurtrier

La wilaya de Bouira est devenue une des wilayas les plus meurtrières à travers son tronçon autoroutier qui la traverse sur plus de 100 kilomètres, en enregistrant chaque jour des accidents de circulation qui endeuillent des familles entières. Le tronçon le plus incriminé dans ces sinistres est sans nul doute celui de Djebahia, Lakhdaria jusqu’à Bouzegza, dans la wilaya de Boumerdès. Les éléments de la Gendarmerie et de la Protection civile sont quotidiennement sollicités pour intervenir sur cet axe. Un point noir qui se hisse au hit-parade du triste bilan macabre recensé par ses services qui sont unanimes à déclarer que le non respect du code de la route est plus souvent mis en exergue lors des constats effectués sur les lieux des accidents de la route. Ceci bien sûr en plus de l’état de la chaussée qui connait toujours d’interminables travaux de réfection et d’un flux importants de camions de gros tonnage qui empruntent cette route. Pourtant, en ce qui concerne les travaux de réfection, les panneaux de signalisation rappellent aux usagers de la route qu’ils doivent ralentir et faire preuve de vigilance, mais cela ne semble pas pour autant influer sur le comportement de certains chauffards. Rien que pour la première semaine de ce mois de juillet, 52 accidents de la route ont été enregistrés à travers le territoire de la wilaya de Bouira, engendrant 68 blessés et en causant la mort de cinq personnes.

Hafidh Bessaoudi

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