«3 000 cartes Chifa bloquées»

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La caisse nationale d’assurance (CNAS) de Tizi-Ouzou organise une large campagne de sensibilisation et d’information sur l’utilisation de la carte Chifa, au profit de ses usagers.

L’opération a débuté le11 juillet et s’étalera jusqu’au 26 du même mois. Les organisateurs ont tracé un programme ciblant plusieurs catégories de la société. Le 11 juillet, la CNAS a commencé par son propre personnel, une opération qui rentre dans le cadre de la communication interne. Pour vulgariser l’information à grande échelle, la CNAS de Tizi-Ouzou a réservé, pour aujourd’hui mercredi 18 juillet, une opération de sensibilisation et d’information à l’adresse des journalistes et des correspondants locaux de la presse. Pour mercredi prochain (25 juillet), ce seront les représentants de la SNAPO et les pharmaciens conventionnés qui seront la cible des cadres de la CNAS. Le mardi suivant, 31 juillet, ce sera une rencontre avec les représentants des directions de la santé de la wilaya de Tizi-Ouzou. A signaler que la même opération concerne les usagers de la CNAS, depuis le17 et jusqu’au 26 de ce mois de juillet. Par ailleurs, des cadres de la CNAS multiplient les interventions sur la radio locale, les chaînes de télévision et la presse écrite, dans le but d’avoir un large écho. Plusieurs objectifs sont assignés à cette campagne de sensibilisation, indique-t-on, à savoir sensibiliser les pharmaciens à ne pas retenir les cartes Chifa au niveau de leurs pharmacies et les informer de l’absolue nécessité d’abandonner cette pratique contraire aux règles conventionnelles et incompatible avec l’esprit professionnel. En second lieu, la campagne en direction des assurés sociaux vise à les convaincre du caractère personnel de la carte Chifa, dans l’objectif d’éviter la fraude. Les assurés sociaux seront également sensibilisés sur la rationalisation de l’utilisation de la carte Chifa, pour justement pérenniser le système de sécurité sociale actuel.

«La carte est personnelle»

Le directeur de la CNAS de Tizi-Ouzou, M. Atek Nacer, que nous avons approché à ce propos, dira : «Nous avons initié cette opération de sensibilisation sur l’utilisation de la carte Chiffa au bénéfice des assurés sociaux et des pharmaciens. Cette opération entre dans le plan stratégique (2017/2019), initié par M. le Directeur général, qui consiste dans l’un de ses volets à rationaliser les dépenses de la caisse de la sécurité sociale, afin de préserver les équilibres budgétaires. Les arrêts de travail de complaisance, les congés de maternité, des secteurs où on a constaté beaucoup d’absentéisme… Nous avons à chaque fois essayé de remédier à ces situations. Maintenant, c’est le tour de la carte Chifa, car c’est un accès illimité aux soins pour les malades chroniques. Il y a des malades qui prêtent leur carte Chifa, d’autres les laissent dans les pharmacies… Il y a donc un usage frauduleux». Concernant le nombre de carte produites et bloquées, notre interlocuteur indiquera : «Jusqu’à aujourd’hui, on a produit 400 000 cartes pour plus de 600 000 assurés sociaux et nous avons bloqué plus de 3 000 cartes pour fraude, conformément à la réglementation. Ceux qui veulent les débloquer n’ont qu’à venir régler leur situation vis-à-vis de la CNAS. Ils sont pour le moment dans la liste noire. Nous avons aussi produit plus de 10 000 cartes au profit des nouveaux bacheliers». Concernant les ouvriers journaliers non-assurés et non-déclarés, M. Atek se veut rassurant : «L’Etat algérien a fait en sorte que toutes les personnes soient assurées. 80% de la population algérienne est assurée dans différents cadres. Ceux qui ne travaillent pas ou qui travaillent dans l’informel peuvent aussi s’assurer et posséder la carte Chifa. Ils n’ont qu’à se rapprocher de nos services pour s’affilier en payant un montant de 2 160 DA/mensuel. Tout le monde peut bénéficier des services de la carte Chifa. Nous appelons nos assurés sociaux à une utilisation rationnelle de leur carte, elle ne doit ni être prêtée ni laissée chez le pharmacien, tout cela pour éviter la fraude et préserver les équilibres financiers de la caisse, afin de la préserver pour les générations futures».

Hocine T.

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