Grand malaise à la fédération de Bouira

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Après une accalmie qui a duré quelque six mois, une nouvelle crise semble s’installer au niveau de la fédération du FFS de Bouira.

En effet, un malaise généralisé s’est installé depuis quelques semaines au niveau de la structure fédérale du plus vieux parti d’opposition. Des militants de plusieurs sections sont montés au créneau juste après les récentes élections locales, pour réclamer le remplacement du premier secrétaire fédéral Nacer Cherif Hocine, suite à son élection comme adjoint du maire de la commune de M’chedallah. Les militants réclament en effet, l’application de l’article 97 du statut officiel du FFS, qui interdit clairement un cumul de mandats ou de postes au sein du parti. Pour rappel, l’actuel fédéral Nacer Cherif Hocine a été élu par les militants de Bouira avec une maigre majorité, au mois de septembre dernier à l’issu d’un congrès fédéral extraordinaire. Cette situation de confusion a poussé la direction nationale du FFS, a dépêcher, vendredi dernier, le premier secrétaire national Mohammed Hadj-Djellani, pour tenir une rencontre extraordinaire d’information avec les militants et les élus de Bouira. Hadj-Djellani qui a été accompagné de deux secrétaires nationaux, a tenu cette rencontre au niveau du siège de la fédération, afin de recueillir les doléances des militants qui ont réclamé, pour leur majorité, la dissolution de la fédération et la convocation d’un congrès extraordinaire pour l’élection d’un nouveau responsable fédéral. Selon certains militants avec lesquels nous nous sommes entretenus hier, le premier secrétaire national du FFS, s’est clairement positionné en faveur du maintien de Nacer Cherif Hocine à la tête de la fédération. Il justifiera sa position par la récente élection de Nacer Cherif à la tête de la fédération, et le souhait de stabilité au sein de cette fédération qui a traversé de longues années de crise. Une proposition majoritairement rejetée par les militants qui ont dénoncés «un piétinement des statuts du parti et un non-respect du principe de la démocratie directe et consensuelle prônée par le FFS». Selon nos sources, certains militants locaux et aussi des cadres, ont même menacé de démissionner du parti, si la proposition du premier SN venait à être appliquée. L’installation, durant cette même rencontre, des membres du secrétariat fédéral a même crée un malaise au sein des militants du défunt Hocine Ait-Ahmed, dont la majorité se sont en faveur de la tenue d’un congrès extraordinaire. Certains militants ont pris la parole lors de cette rencontre, et ont dénoncé le non-respect des statuts du parti : «Récemment, et lors de la crise qui a secoué le parti, les militants de la fédération de Bouira ont tous soutenu la revendication de la tenue d’un congrès extraordinaire. Nous avons exigé le respect de la réglementation et de l’éthique politique et démocratique. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas cautionner ce dépassement», dira un militant de la section communale de Bouira. Par ailleurs, et face à la pression exercée par les militants, le premier secrétaire national du FFS, dira enfin de cette rencontre, qu’un conseil fédéral extraordinaire sera convoqué dès les prochaines semaines. Selon-lui, les membres du conseil fédéral et les élus locaux débattront de cette situation. La date de la tenue de ce congrès extraordinaire n’a cependant pas été fixée, laissant ainsi perplexes les militants du FFS à Bouira.

Oussama Khitouche

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