Le FLN et les voies multiples

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Par S. Ait Hamouda

Ould Abbès commence à inquiéter la classe politique. Qu’ils soient de gauche, de droite ou islamistes, ils se posent des questions, à tout le moins, déconcertantes, du genre : Pourquoi dit-il une chose et son contraire ? Qu’il dise blanc alors que c’est noir, c’est peut-être dans sa nature, mais lorsqu’on laisse faire, une fournée de suppositions s’invite à la table, la première est qu’il y a des choses que l’on suppose claires, mais au bout, elles ne le sont pas du tout, aux yeux des femmes et des hommes de ce pays. Que Djamel Ould Abbès se déhanche, s’approprie l’amont et l’aval et compte pour de vrai ce qu’il valorise au détriment de la vérité et de la mesure à l’aune du moment. Nonobstant le réel, qu’il soit ou pas, il participe à l’orée du propos incroyable qu’il administre comme médecin aux patients qui semblent alignés, à la queue leu-leu, et qui attendent son ordonnance providentielle, mais qui demeure inopérante malgré tout. Le judicieux chez lui est synonyme de faux, quand il dit les couleurs au ton dénaturé et déteintes. Malheureusement, chez les gens de son parti, il existe des personnes qui ne croient pas en ses incantations abracadabrantes. Qu’il abreuve les oueds du pays de ses fantasmagories fulminantes, au point de déranger son monde, il n’en demeure pas moins, qu’il se trompe en tout. Il se trouve des militants du FLN qui n’accordent pas un iota de crédit à ses délires dont il se sert et abuse à telle enseigne qu’il finit par ne plus y croire lui-même. Lorsqu’il advint, que le subtil et le grossier deviennent des normes auxquelles personne ne peut s’attacher et que la démarche, en principe politique, se transforme en recul, proportionnel aux déphasages du personnage. Qu’il ait menti ou dit vrai à propos de son passé et de son présent, peu importe, l’essentiel est dans sa capacité à louvoyer en tirant la quintessence de son grenouillage des limbes de sa formation. Cependant, le parti n’est la propriété de personne, il appartient aux Algériens et c’est à eux seuls de décider quoi en faire.

S. A. H.

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