Un état des lieux affligeant !

Partager

Dans la wilaya de Béjaïa, les ZAC existantes souffrent de manques tous azimuts. Comme celle de Taharacht, les ZAC d’El-Kseur, Tala Hamza, Amizour, Seddouk, Adekar et des autres communes n’ont de zones industrielles que le nom ! Les entités économiques qui y sont implantées font face à de multiples problèmes, sans que les responsables en charge de leur gestion interviennent pour assurer les conditions nécessaires à l’épanouissement du monde de l’entreprise. Créée en 2013, la zone d’activités de Mlakou, à Seddouk, demeure sans viabilisation. Cette ZAC compte pourtant onze investisseurs. La commune d’Adekar dispose, elle aussi, d’une zone d’activités de quatre hectares qui compte quarante-trois investisseurs. La ZAC n’est toujours pas viabilisée. Cette ZAC existe depuis 1986, mais souffre encore de problèmes administratifs, retardant ainsi la réalisation complète des projets des investisseurs. Activant dans la production d’eau minérale en exploitant une source locale, la ZAC d’Akfadou compte un seul investisseur. Il semblerait que le dossier de ce dernier bute sur des blocages au niveau du ministère des Ressources en eau, malgré son obtention de toutes les autorisations nécessaires. Disposant de deux ZAC, la commune d’El-Kseur se taille la part du lion avec ses 150 investisseurs. Située aux abords de la principale route qui mène vers l’ouest, Alger entre autres, cette commune n’est qu’à quelques encablures de la ville de Béjaïa, de son port et de son aéroport, ce qui fait que les investisseurs sont nombreux à y activer. Néanmoins, le problème de l’eau et celui de l’accessibilité pénalisent fortement quelques opérateurs économiques qui s’y sont implantés. Pire que ça, dit-on, les abords de cette ZAC se transformeraient, dès 17 heures, en véritables débits de boissons avec tout ce que cela suppose comme problèmes de violence. Dans la commune voisine de Fenaia, la zone d’activités regroupe plus d’une quarantaine d’investisseurs mais elle souffre de problèmes d’électricité et d’alimentation en eau. Pour la ZAC de Toudja, les autorités ont engagé dix affaires en justice en vue de récupérer les lots attribués à des investisseurs, mais non exploités. Cependant, il y a un investisseur dont l’activité emploi 80 personnes. Sa demande d’extension n’a pas reçu de suite. Huit autres ont effectivement réalisé leurs projets et sont en attente du démarrage de leurs exploitations. La commune d’Ouzellaguen dispose, quant à elle, d’une zone d’activités de 3,6 hectares, exploitée par sept investisseurs, dont deux seulement sont en activité. Quatre autres sont bloqués, incapables de réaliser leurs projets à cause d’un stade de football qui occupe les lieux. Pour la commune de Timezrit, il y a un problème avec quatre investisseurs sur dix-neuf installés dans la ZAC. La justice a été saisie pour non entame des travaux. La plus importante zone industrielle est sans conteste celle de Taharacht, dans la commune d’Akbou. Cette zone, qui emploie des milliers de jeunes, a bénéficié dernièrement de quelques aménagements, son raccordement au réseau du gaz de ville et l’installation de lignes téléphoniques avec connexion à internet. À Boudjellil, une plateforme industrielle de 175 hectares a été créée, fin 2015 à Béni Mansour, dont le permis de lotir a été établi. Dans les régions Est de Béjaïa, aucune ZAC n’a été créé à même de permettre l’émergence d’un tissu industriel. Il est à souligner que les opérateurs locaux n’ont pas cessé de plaider, et ce depuis plus d’une décennie, pour l’amélioration du climat des affaires en plaçant l’entreprise au cœur de la nouvelle politique de développement prônée par les pouvoirs publics.

F. A. B.

Partager