«Tout pour labelliser le bijou d’Ath Yenni»

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à travers cet entretien, le maire d’Ath Yenni et non moins premier responsable de la Fête du bijou parle de l’événement et de ses objectifs.

La Dépêche de Kabylie : La 15e édition de la Fête du bijou, c’est à partir de ce jeudi (ndlr aujourd’hui). Quel est le programme arrêté ?

Smaïl Deghoul : En effet, la 15e édition de la Fête du bijou d’Ath Yenni s’étalera du 26 juillet au 3 août. Le collège et la maison des jeunes d’Ath Yenni vont abriter la manifestation. Quelque 82 bijoutiers sont attendus, en plus d’une vingtaine d’autres artisans qui auront l’occasion d’exposer les multiples produits artisanaux de la wilaya et des produits du terroir. Pour l’ouverture officielle, nous avons invité tous les responsables concernés, notamment le ministre de l’Artisanat, le wali de Tizi-Ouzou, les P/APW de Tizi-Ouzou et de Béjaïa, les directeurs de l’exécutif et tous les élus locaux et nationaux. Tout le monde est invité à la manifestation. La population d’Ath Yenni réservera un accueil chaleureux à tous nos invités et à tous nos hôtes. Nous comptons également beaucoup sur les médias, notamment la presse pour la promotion de l’événement. Tous les moyens dont nous disposons sont mobilisés pour réussir cette manifestation, il s’agit de notre patrimoine artisanal, témoin de notre identité plus que millénaire.

Quels sont les objectifs assignés à cette 15e édition ?

Nos objectifs sont multiples. Il s’agit notamment cette année, et tout sera mis en œuvre pour, d’obtenir la labellisation du bijou d’Ath Yenni et de le faire classer au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO, les démarches nécessaires seront entreprises. Il s’agit aussi pour nous d’assurer la promotion, la pérennisation et la rentabilisation de ce patrimoine. Chez nous, quand le bijou va, tout va. Nous ferons en sorte de créer une nouvelle dynamique qui boostera l’économie locale.

Pour ce faire, il faut déjà régler les problèmes des artisans bijoutiers qui se plaignent d’une brochette d’embûches…

Absolument, nous sommes conscients des problèmes auxquels les artisans font face, notamment le manque de matière première, sa cherté sur le marché parallèle et l’indisponibilité d’espaces commerciaux. Nous travaillons justement dans ce sens, en interpellant les responsables concernés pour approvisionner les artisans en argent et en corail de bonne qualité et à des prix normaux. Nous insistons aussi pour combattre le marché informel et le produit contrefait. Nous sommes par ailleurs sur deux projets, à savoir, un projet de maison de l’artisanat et un musée du bijou. Deux projets qui sont en phase d’étude que nous espérons réaliser avec l’aide et la contribution de tous les partenaires. Nous devons aussi réaliser un marché pour permettre aux artisans d’écouler leur production.

C’est votre conclusion ?

Oui. Si je dois rajouter quelque chose c’est de souhaiter une nouvelle fois la bienvenue à tous ceux qui nous rendront visite et qui nous honoreront de leur présence, dès l’ouverture et jusqu’à la clôture. Notre population, comme à l’accoutumée, leur réservera un accueil chaleureux, l’hospitalité des Ath Yenni est légendaire. Et un grand merci à la Dépêche de Kabylie, toujours présente à la fête du bijou d’Ath Yenni.

Entretien réalisé par H. T.

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