Les soldes, une question de culture aussi

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Par Sadak Aït Hamouda

Les prix grimpent en fonction des saisons, il y a des périodes où ils montent et des périodes où ils descendent, c’est selon. Les tarifs jouent au yoyo en fonction du froid ou de la chaleur, mais les commerçants qui participent à ce jeu, sans néanmoins mettre en difficulté leurs bénéfices. C’est d’abord une question de culture et d’habitudes, et, c’est beaucoup plus une question d’argent, que de rendre service au peuple. Dès lors que nous nous attendons à un dégrèvement, plus ou moins pas cher, qui nous agrée, nous serons satisfaits, il va de soit que plus les prix des produits que nous achetons sont bas, plus nous sommes aux anges, et plus ils sont inabordables, plus nous nous posons des questions sur la raison de la cherté des marchandises que nous achetons, sans voir. Il est incontestable que nous ne nous interrogeons pas sur les produits intouchables, parce que nous ne pouvons, quoi qu’il en soit, nous faire du souci quant aux prix qu’ils soient salés ou pas. Désormais les soldes, qu’ils soient opportuns ou pas, nous n’y comprenons que dalle. C’est normal, nous n’y sommes pas habitués, et quand bien même nous serions familiarisés, nous aurions du mal à nous en faire ou à les accepter. Cependant, que les objets soldés soient dégriffés ou pas, le résultat est le même. Quel que soit le prix, il est toujours impossible pour le client, d’une part pour sa situation financière, d’autre part, il n’a pas qu’une bouche à nourrir. Cela dit, il doit réfléchir par deux fois, ou acheter à n’importe quel prix, ou s’abstenir, auquel cas il doit ravaler ses ambitions et se dire, «une autrefois peut-être!». Nous devons, en tant que société de consommation, que nous ne sommes pas encore, nous dire, en dépit de tout, que ces soldes qui nous imposent des prix attrayants, et auxquels nous n’y comprenons rien, ne nous sont d’aucun secours. Qu’importe le prix, pourvu que nous ayons ce que nous voulons, et advienne que pourra !

S. A. H.

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