Le député Bouaïche, le premier secrétaire et le couscous…

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Au FFS, le parlementaire de Béjaïa, Chafaâ Bouaïche, ne serait plus en odeur de sainteté. L’ex-chef du groupe parlementaire du FFS dérangerait quelques membres du Conseil national du parti de par ses sorties tonitruantes dénonçant «une mafia du foncier» sévissant impunément à Béjaïa. Le 28 juin dernier, Chafaâ Bouaïche écrit sur sa page Facebook : «Ils partagent un couscous avec le plus grand mafieux du foncier de Béjaïa… et ils se disent militants !». Un post qui n’aurait pas été du goût de quelques membres du Conseil national. A vrai dire, le jour même, le premier secrétaire national du parti était à Béjaïa. Il a été convié, lui et d’autres cadres du parti, au mariage d’un membre du Conseil national. Faisait-il allusion, dans son post, à l’un de ces derniers ? Sa probable exclusion des instances dirigeantes du parti semble en tout cas se préciser depuis le 21 juillet, date de l’installation de la commission administrative fédérale. Voulant couper court aux rumeurs le donnant «en disgrâce» avec son parti, le parlementaire Bouaïche a posté avant-hier jeudi un commentaire sur son compte Facebook dans lequel il précise «être la cible tantôt des nervis du système et tantôt des apparatchiks sans envergure qui en prolongent les nuisances. Mais être un vrai militant c’est savoir le rester en toutes circonstances : Le FFS, son histoire, ses principes, ses idéaux et ses militants sont plus grands que tous les appareils de répression, d’où qu’ils viennent». Sous l’intitulé «Je suis un militant», le député précise : «Quand on décide de militer de manière organisée dans le cadre d’un système bloqué par la dictature de la médiocrité, la corruption, l’État de non-droit et la prime à l’allégeance, on prend forcément des risques». Dans un message qu’il lui a adressé, Jugurtha Aït Ahmed écrit : «Merci pour ton engagement exemplaire. Ton courage. Tu n’as rien à te reprocher bien au contraire. Ta parole responsable et libre est incompatible avec la culture du caporalisme et du ‘’centralisme démocratique’’ en marche sous nos yeux ébahis». Le député Bouaïche a lancé, hier, une pétition sur Internet pour prouver à ses détracteurs qu’il jouit d’une popularité à Béjaïa et ailleurs.

D. S.

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