Les autodafés et les interdits de galas

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Par S. Ait Hamouda

C’est incroyable, même les galas ne sont pas permis par les islamistes, il ne faut pas s’amuser, il ne faut pas décompresser, il ne faut pas passer du bon temps. à chaque fois, du moins ces derniers temps, les galas, de Raï, ou d’autres musiques, sont honnis par ceux qui se croient fondés de tous les pouvoirs célestes. Ils ont le droit de défendre le divin dans sa création. Heureusement, qu’il y a l’Etat et ses services pour protéger les créatures de Dieu et leurs amusements. Les ministres de l’Intérieur et de la Culture ont réagi, un peu tard, mais agi quand même pour mettre un terme à ces comportements, indignes, malveillants et mal venus, dans un pays libre. De plus, le désastre enregistré, par les manigances d’un fou, sur Ain El Fouara à Sétif, a été réparé par des restaurateurs algériens, sauf que l’image diffusée par une télé privée a été plus grave (les parties intimes restaurées floutées) que les dégâts fomentés par le débile, mais là c’est d’une image montée, triturée et virtuelle qu’il s’est agi et pas de la réalité, ils n’ont touché que le subliminal mais pas le tangible, le réel, le vrai et tant pis pour ceux qui ne sont pas d’accord. à voir la dernière réaction du ministre de la Culture, on ne peut qu’applaudir des deux mains. Il a averti de manière stricte et sévère que dorénavant, l’Algérie ne tolèrera plus les atteintes au patrimoine immémorial et mémoriel du pays. Que l’Algérie a été, demeure et le sera, un pays de fête, qu’on le veuille ou pas. Certains illuminés, obscurantistes, ont beau s’attaquer à ce qui représente la mémoire, les souvenirs et les trésors de ce pays, qu’ils ne peuvent, quoi qu’ils pensent, quoi qu’ils fourbissent, quoi qu’ils ourdissent, porter atteinte à ses symboles éternels. Que l’on pense une seconde, à ces interdits de spectacles, à ces autodafés voulus et pensés par des énergumènes sans foi ni loi. Que l’Algérien, là où il se trouve, puisse se cultiver, s’amuser, lire et penser comme il le veut, comme il le désire et comme il l’aime. C’est ça la liberté à laquelle il a toujours aspiré.

S. A. H.

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