Rendez-vous pris pour l’année prochaine

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C’est dans la même ambiance festive qui a caractérisé son ouverture que la onzième édition de la Fête du tapis d’Aït Hichem fut clôturée, hier lundi, en présence de plusieurs centaines de personnes.

Plusieurs personnalités locales, dont le chef de la daïra d’Aïn El Hammam, le maire d’Aït Yahia et des représentants des directions de la wilaya, ont assisté à la cérémonie de clôture de la manifestation qui a fait revivre la région, durant cinq jours.

Les organisateurs, dont les membres du comité du village d’Aït Hichem et ceux de l’association «Azetta», se sont félicités de «la réussite de la manifestation qui a drainé des milliers de visiteurs sans qu’aucun incident n’ait été signalé».

Mieux encore, assurent-ils, «la vente de tapis n’a jamais été aussi importante que ces derniers jours, même si certains auraient voulu écouler tout leur stock». Autre objet de satisfaction, la Fête fut l’occasion de passer des contrats avec certains acheteurs importants qui promettent de rester en contact avec les tisseuses à longueur d’année. Ce qui, sans doute, atténuera un tant soi peu le problème de la mévente dont on se plaint.

Na Ouiza, une vieille femme de 77 ans, toujours active, confie : «Je suis au comble du bonheur de voir notre tapis avoir tant de succès. J’en ai vendu plusieurs et j’en suis très satisfaite». Sa voisine, une tisseuse plus jeune, nous dira : «J’ai écoulé la plupart des petites pièces que j’avais préparées et j’en suis heureuse».

Ceux qui ne peuvent pas acheter de grands tapis se rabattent en effet sur les petits produits, tels les tableaux, les descend-de lit… plus à la portée de leur bourse. Nous apprendrons par ailleurs qu’un designer a conclu un marché avec une tisseuse pour des commandes permanentes destinées à l’exportation, tout comme un visiteur venu spécialement d’Annaba pour proposer ses services à l’association et mettre à sa disposition un salon d’exposition des produits d’Aït Hichem et recevoir éventuellement des commandes.

Par ailleurs, «Azetta», l’association des femmes tisseuses devait, dans la journée d’hier, signer une convention avec la direction de la formation professionnelle pour la réouverture de l’atelier de tissage qui se trouve dans la vieille école en vue de former des jeunes filles qui assureront la relève.

Une salle d’archives pour les documents de l’association et l’exposition de photos ou d’objets anciens, sera également aménagée. De nombreuses femmes, issues de divers horizons (femmes au foyer, fonctionnaires et autres) ont manifesté le désir de s’initier au métier de tisseuse, nous a-t-on indiqué.

«Nous remercions tous ceux qui nous ont contribué à la réussite de cet événement, notamment Ouahab Aït Menguellet, maire de Tizi-Ouzou, qui nous a apporté son aide au moment où certains nous ont tourné le dos. Une mention particulière également aux quatre-vingt-dix exposants qui nous ont accordé leur confiance en venant chez nous», diront les organisateurs qui regrettent «de n’avoir pas pu, faute de fonds, mettre sur pied des galas artistiques avec des chanteurs de renom».

Notons, enfin, que pour la dernière soirée d’hier un gala devait être animé gracieusement par les chanteurs Makhlouf et Kamal Igman que les organisateurs remercient «au même titre que les jeunes artistes qui ont répondu à notre invitation pour égayer les soirées précédents».

A. O. T.

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