«Le patrimoine de la commune ne sera pas bradé»

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La Dépêche de Kabylie : Quelles sont les vraies raisons de ce blocage ?

Fekhar Amar : Laissez-moi vous dire que nous avons hérité d’une situation que nous ne pouvons pas accepter. Brader le patrimoine de la commune n’est pas à l’ordre du jour durant ce mandat. Nous sommes prêts à batailler. Nous ne laisserons pas le moindre millimètre carré partir indument. Les détracteurs et les amateurs de ce genre de choses n’ont qu’à aller ailleurs et je les avertis. Je l’ai écrit officiellement au wali, impossible de donner quoi que ce soit sans la loi. Voilà ce que je pense, sans plus. On défend la légalité et je pense qu’il y a des personnes qui ont des problèmes avec la légalité. Ce sont ceux-là la cause du blocage. Nous défendons nos droits et le mal est notre ennemi, c’est clair.

Quelles sont les conséquences directes de ce blocage sur la commune ?

C’est le black-out. Ni versement de salaires, ni charge obligatoire, ni aucune prise en charge. Le développement est nul. Les projets sont tous bloqués car ils doivent être inscrits au BS. Nous avons plus d’une quarantaine d’opérations bloquées. Notre argent, l’argent propre à la commune, nous n’avons pas le droit de le dépenser si la situation n’est pas débloquée.

Diriez-vous qu’il y a une volonté qui veut instaurer la violence et le chaos dans la commune ?

L’ancien wali Hmimed nous disait : «On dirait qu’il y a une volonté occulte qui tire Béni Douala vers le bas». Mais là franchement, je ne peux pas me prononcer, je ne sais pas. Nous travaillons dans la clarté, dans la transparence et la légalité. Ceux qui se dresseront devant nous seront vaincus, pacifiquement. Quant aux trucs occultes, j’espère que ce n’est pas le cas.

Apparemment, la situation tend à se débloquer. Quelles sont les mesures urgentes que vous allez prendre pour remettre le train sur les rails ?

Notre urgence, c’est faire voter le BS, pour débloquer bon nombre d’opérations. Nous allons travailler dans pratiquement tous les secteurs : l’hydraulique, la jeunesse, la santé, l’électricité… Nous avons un peu de tout dans ce BS. Nos espoirs sont basés sur ce budget. Les associations sportives, culturelles, scientifiques et environnementales seront toutes aidées. Nous avons des associations, notamment, sportives qui remportent des titres nationaux et internationaux, mais jusqu’à présent nous avons les mains ligotées. Nous allons les soutenir. Nous sommes là pour accompagner tout le monde. Le BS est essentiel dans la vie d’une collectivité locale.

La rentrée sociale et scolaire point à l’horizon, l’APC est restée bloquée depuis novembre, ce qui a engendré du retard… Que faire pour le rattraper ?

En effet, c’est la course contre la montre. Nous allons essayer d’impliquer tout le monde pour éponger ce retard. J’ai déjà demandé au SG et au chef de service des finances de commencer à élaborer le BS pour gagner du temps, nous avons une certaine expérience. Dans quelques jours, je vais inviter la commission finances à travailler et nous informerons la population de la suite des événements. Nous travaillerons les week-ends et la nuit s’il le faut, pour surmonter cette période de turbulence sans heurts et sans incidences négatives.

Entretien réalisé par H. T.

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