Le centre de tri délocalisé

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La localisation définitive du centre de tri semble poser problème à l’hôpital d’Aïn El Hammam. En effet, c’est la troisième fois que ce service change de local, en seulement quelques années. Cette fois, c’est un ancien hangar ayant servi d’atelier de menuiserie qui vient d’être aménagé pour, comme nous le dit un infirmier, «une meilleure prise en charge des malades». Il faut dire qu’un déménagement des anciens locaux qui sont dans un état peu reluisant, était devenu inévitable. Ainsi, un faux plafond, des séparations en murs amovibles transforment l’ancien garage en un lieu de consultations et de soins. Cependant, même si la situation du centre de tri, à proximité du pavillon des urgences, est un atout pour l’organisation des soins externes, le local est loin de faire l’unanimité parmi les patients. Hormis la salle des consultations aux dimensions respectables, la salle des pansements ainsi que la salle d’attente paraissent minuscules si l’on prend en compte le nombre de personnes qui y transitent à longueur de journée. Il faut savoir que c’est à partir de ce service que l’on oriente vers le PU, les patients relevant de l’urgence alors que les autres sont soignés sur place. Le hall réservé aux malades et à leurs accompagnateurs ne dépasse pas une dizaine de mètres carrés. Neuf personnes seulement peuvent prendre place sur les quelques chaises et le banc en bois installés le long des murs. Si les femmes y sont installées à l’ombre, les hommes quant à eux disposent de trois chaises installées à l’extérieur. Il ne leur sera donc pas aisé de poiroter, des heures sous le soleil et, plus tard, sous la pluie et la neige en hiver. Lors de notre passage, le médecin n’avait commencé les consultations externes qu’aux environs de dix heures. Il venait, selon nos sources, de terminer une garde de vingt quatre heures. Une conséquence d’un manque de personnel, nous dit notre interlocuteur. Cette défaillance ne peut cacher à elle seule les difficultés dans lesquelles végète cette structure vieille de plus d’un siècle et dont les murs, maintes fois rafistolés, tombent en lambeaux en plusieurs endroits.

A. O. T.

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