Les festivités lancées hier

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Les festivités commémoratives du centenaire de la naissance du chanteur Slimane Azem ont été lancées officiellement, hier, à Agouni Gueghrane.

La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence du P/APW intérimaire de Tizi-Ouzou, des autorités locales, de nombreux élus locaux et nationaux, de nombreux invités de marque et un public nombreux venu des quatre coins de la wilaya mais aussi d’autres régions du territoire national. Après une minute de silence à la mémoire de Slimane Azem et des chanteurs kabyles disparus, le maire d’Agouni Gueghrane dira : «1918/2018, cela fait cent ans que Slimane Azem était né. Le chanteur n’a malheureusement vécu que 64 ans car il nous a quittés exactement le 28 janvier 1983. C’est vrai que l’artiste n’est plus de ce monde mais il nous a laissé une œuvre artistique unique en son genre. Il nous a légué tout simplement un trésor inestimable et inépuisable. Il a chanté l’émigration, la vie et ses affres, la femme, l’amour et la fraternité. Il a chanté, également, l’humanité pour cerner toute son œuvre. C’est pour cela que nous avons choisi de lui rendre hommage via cette semaine culturelle à Agouni Gueghrane, mais qui se poursuivra le long de l’année à travers plusieurs localités et plusieurs wilayas. Slimane Azem est un artiste d’une dimension nationale et internationale, nous en sommes fiers. Nous allons nous mobiliser pour le réhabiliter». Pour sa part, le sénateur Hocine Haroun soulignera : «Slimane Azem est, faut-il le dire, le pilier de la chanson kabyle. Il a beaucoup donné pour la chanson kabyle et les jeunes chanteurs de son époque. C’est pour toutes ses raisons que lorsqu’on prononce son nom, on sent beaucoup de gloire et de fierté, car nous appartenons à cette race d’hommes inébranlables et justes». Hand Saadi, lui, se contentera juste de dire : «Slimane aime son pays, sa Kabylie plus que tout le monde. Aujourd’hui, je constate qu’il est réhabilité par les siens et c’est tant mieux pour tout le monde». Après plusieurs interventions, notamment celle du P/APW intérimaire, des députés Lila Hadj-Arab et Ben Belkacem Belkacem et de nombreux autres élus, l’assistance se rend à la maison natale de Slimane Azem pour y déposer une gerbe de fleurs et la lecture de la Fatiha du saint Coran. La maison où est né ce géant de la chanson kabyle est en ruine et bientôt, si les travaux de sa réhabilitation ne sont pas entrepris, il n’en restera plus aucune trace. Par la suite, les autorités d’Agouni Gueghrane et de nombreux autres invités se sont rendus à Taourirt Moussa à Ath Douala pour déposer une gerbe de fleurs à la mémoire de Matoub Lounes auquel sont dédiées les festivités du centenaire de la naissance de Slimane Azem. Le programme de la semaine culturelle Dans le programme de la journée d’hier, après l’ouverture officielle, les différentes prises de parole et le dépôt des gerbes de fleurs, l’assistance a été conviée à l’ouverture de l’exposition tenue à l’école primaire. À 16 heures, Aknine Arab a animé une conférence relative au parcours et à l’œuvre de Slimane Azem. Un gala artistique était aussi au programme à partir de 20 heures, à la placette du chef-lieu communal. Pour la journée d’aujourd’hui, en plus de l’exposition ouverte au public, il est programmé la finale du tournoi de football dédié à la mémoire du chanteur, qui se déroulera au stade communal des Ouadhias à partir de 18 heures. Pour la journée de demain, après l’ouverture de l’exposition, c’est au tour de Said Chemakh de parler de la chanson identitaire engagée. En soirée, il est prévu un récital poétique et un gala artistique. Vendredi, une autre conférence sur l’environnement et la gestion des déchets sera au menu avec Arezki Hammoum. Pour la clôture qui aura lieu le 1er septembre, Hand Saadi s’attellera à l’évocation de Slimane Azem et son apport à l’académie berbère. En soirée, ce sera la cérémonie de clôture avec la remise des cadeaux aux participants et aux lauréats du tournoi de football et un grand gala artistique avec pleines de surprises pour terminer sur une note d’espoir.

Hocine T.

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