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Tizi-Ouzou : Les jardins publics à l’abandon

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Les habitants de la ville des Genêts, chef-lieu de wilaya, sont pratiquement livrés à la rue. Les espaces culturels, les espaces sportifs et ceux de détente se comptent sur les doigts d’une seule main.

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Du coup, les citoyens n’ont d’autres choix que de se cloitrer à l’intérieur de leurs logements ou errer à travers les ruelles étroites, sales, bruyantes et incommodes aux promenades.

À Tizi-Ouzou, il n’y a pas d’espaces de détente pour les habitants. Hormis la maison de la culture Mouloud Mammeri et le théâtre régional Kateb Yacine où on peut espérer y passer un moment, quand un programme est mis en place, c’est l’oisiveté qui guette les habitants.

Les quelques jardins publics existants ne sont ni entretenus, ni sécurisés. Ils sont livrés à la petite délinquance qui sévit en maitresse des lieux. Ce qui fait fuir les habitants. «L’entretien et l’affectation d’un agent pour garantir la sécurité de ces espaces ne ruinerait ni les caisses municipales ni celles de la wilaya», a regretté un vieux retraité.

En effet, les quatre jardins publics dont dispose la ville de Tizi-Ouzou et dont l’aménagement a coûté des montants importants, sont aujourd’hui à l’abandon. Le jardin colonel Mohand Oulhadj, le square de 1er novembre, le jardin Tahar Djaout ou celui en face de la mairie sont tout bonnement abandonnés. Les travaux d’entretien ne se font que rarement. Les espaces verts sont abandonnés.

Au lieu de plantes ornementales et de fleurs, on y trouve des herbes sauvages touffues et hautes de plusieurs dizaines de centimètres. Les jets d’eau ont été abandonnés et tout ce qui peut constituer une source de repos physique ou à l’esprit a disparu. Pire encore, certains jardins sont envahis par des malfrats qui ont fini par coloniser les lieux. Les habitants préfèrent ne pas y montrer le nez.

Une ville, autrefois appelée petite Suisse. Autre temps autres mœurs. Le maire de Tizi-Ouzou dira à ce sujet : «Nous avons une cinquantaine d’écoles qui ont besoin d’au moins de 250 ouvriers pour assurer leur fonctionnement. Nous n’avons pas ce nombre d’ouvriers et si la situation persiste, nous serons obligés de fermer les cantines scolaires faute de personnel. Le manque d’entretien des jardins publics s’explique par le manque d’ouvriers. On ne peut pas affecter des ouvriers et des gardiens pour l’entretien des jardins et abandonner les établissements scolaires ou la voirie. De toutes les manières, nous sommes déterminés à améliorer la situation mais pour cela aussi il nous faut plus d’ouvriers. Et on les réclame!»

Hocine T.

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