Mauvaise réputation, squat et laisser-aller !

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Dans la ville de Béjaïa, les autorités municipales peinent à entretenir les espaces verts et autres lieux réservés aux loisirs, notamment des enfants. Il y a de cela quelques mois, l’ancien wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, avait présenté devant les responsables de la commune éponyme le contenu d’un programme de développement local ainsi que la modernisation envisagée au profit du chef-lieu de la wilaya. Ce programme repose sur des actions inscrites sur la feuille de route du wali, dont un plan vert englobant toutes les actions liées à la réhabilitation et à l’aménagement des espaces verts dont la Promenade de la brise de mer, la réhabilitation du lac de Mezaia, la réhabilitation des jardins publics de la commune de Béjaïa et l’aménagement du parc national de Gouraya. En se rendant au square Pasteur, sis à la rue de la Liberté, face à la prison de la plaine, on est aussitôt émerveillé par la superbe statue qui se trouve au milieu de ce merveilleux jardin public. Le jardin du square et la statue du Zéphyr, avons-nous constaté, jouissent d’un parfait entretien grâce au très dynamique personnel du square qui est un des rares lieux de la ville de Béjaïa entretenus impeccablement. Néanmoins, ledit jardin est «boudé» par les citoyens de la ville. Cause ? Il a une mauvaise «réputation» car, nous dit un riverain des lieux, «fréquenté par des désœuvrés et autres marginaux chose qui fait fuir les familles». L’accès au lac Mezaia est, quant à lui, devenu payant ces trois dernières années. Cet état de fait soulève la colère des habitants de Béjaïa et de ses visiteurs, lesquels sont privés depuis des années de l’un des rares espaces de détente de la ville. Le «poumon» de la ville de Béjaïa est désormais «squatté» par un investisseur qui en a fait un parc de loisirs. Il est à signaler que le lac Mezaia qui se trouve au centre de la ville de Béjaïa a été annexé au PNG en 2001. Avant de le céder à cet investisseur, des travaux d’aménagement tous azimuts de ce parc avaient été engagés fin 2010 pour redonner un nouveau visage à ce site situé en plein cœur de la ville des Hammadites. Ainsi une enveloppe de plus de 70 millions de dinars avait été dégagée pour, entre autres, la construction d’une clôture avec trois portes d’entrée, des postes de contrôle, des blocs sanitaires, des espaces verts, des aires de jeux notamment munis de manèges, un ensemble culturel, dont une bibliothèque, une maison des associations et d’autres infrastructures. Aujourd’hui, le site est la chasse gardée d’un particulier. Le Cap Carbon reste jusqu’à maintenant une destination interdite au public. Le phare repose sur un socle-promontoire aux abords escarpés. Au lieu de figurer sur la carte touristique de Béjaïa, le phare de Cap Carbon reste inaccessible aux touristes ! Le phare du Cap Carbon a été construit par les Français au 19e siècle avant de devenir, à l’indépendance, “la chasse gardée” de l’Office national de la signalisation maritime (ONSM), dépendant du ministère des Travaux publics Des espaces, crée récemment dans plusieurs quartiers, sont pour la plupart envahis par les détritus et les mauvaises herbes. Il est à signaler par ailleurs, append-on, que «des travaux de réhabilitation» des espaces des cités les 600 et 1 000 logements seront incessamment lancés. À la cité des 300 logements d’Iheddaden, les espaces verts et autres lieux de détentes ont été réhabilités ces derniers jours par l’APC de Béjaïa. Le jardin El Qods, situé au quartier Lakhmis, est protégé par les adhérents d’une association portant le même nom. . Créer des espaces verts et des aires de jeux est une chose, les entretenir et les préserver en est une autre.

F. A. B.

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