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Boumerdès : Des enfants scolarisés dans des conditions «lamentables»

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Des établissements scolaires relevant de plusieurs localités de Boumerdès se trouvent dans un état de dégradation avancé. Les élèves, de tous paliers confondus, sont scolarisés dans des conditions «lamentables», dénonce-t-on un peu partout à travers le territoire de wilaya. C’est le cas au chef-lieu de Boumerdès où des établissements scolaires ne sont pas épargnés par la détérioration et l’usure, à l’exemple de l’école primaire Tarikat Saïd. La clôture de cette dernière menace de s’effondrer à tout moment, mettant en péril la vie des écoliers, exposés de façon permanente au danger. Il y a lieu de signaler que le programme de réfection des écoles primaires au profit de plusieurs communes de la région n’a pas été encore lancé, en dépit de son dégel. Des dizaines d’opérations de ce programme sont ainsi inscrites au profit des établissements primaires de Chabet El-Ameur, mais aucune n’a été encore lancée, sachant que la commune a bénéficié de deux projets de murs de soutènement, pour l’école Doudah Ali et celle se trouvant aux 64 logements. Bien que les marchés aient été attribués à des entreprises, les travaux peinent à démarrer. Des élus ont d’ailleurs dénoncé le retard mis dans le lancement de ces projets. Au village Aït Saïd, les collégiens poursuivent leurs études dans une ancienne caserne coloniale (SAS) dépourvue de toute commodité. A Iazzouzen, la cantine de l’école primaire est totalement délabrée et les toilettes sont insalubres. Le manque d’eau dans la région a accéléré la dégradation des conditions d’hygiène. L’approvisionnement en cette ressource est censé être assuré par l’APC. Les luttes partisanes qui minent les exécutifs communaux dans la région ont fait retarder le lancement de toutes les opérations retenues, notamment à Ammal, où des élus de plusieurs formations politiques ont refusé de signer le budget supplémentaire, accusant le P/APC d’«unilatéralisme et de mauvaise gestion». Il a fallu attendre la rentrée scolaire pour que des projets de réfection d’écoles soient approuvés par l’actuelle Assemblée. Certains parents d’élèves estiment qu’il est inconcevable de lancer des travaux de réfection en pleine période scolaire. Au village Iouanoughen, l’établissement du primaire se trouve également dans un état de déliquescence avancé. Les murs sont abîmés, les vitres des fenêtres brisées et les portes ne se ferment plus dans certaines classes, cela sans parler de l’usure du mobilier, notamment les chaises, et de l’absence d’un réfectoire. Au village Omar de Bordj Ménaïel, les élèves sont menacés par le danger des égouts qui coulent à ciel ouvert à l’extérieur de leur établissement. Dans d’autres écoles, les clôtures menacent ruine, alors que des herbes sauvages ont envahi aussi bien l’intérieur que l’extérieur de certaines structures de l’éducation. Soucieux du bon déroulement de la scolarité de leurs enfants, des parents ont lancé ici et là des campagnes de volontariat consistant en le nettoyage des classes et des cours des établissements de l’éducation.

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Y. Z.

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