Des inondations avant l’heure !

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Par S. Ait Hamouda

Les rues débordent, les oueds en crues, l’eau inonde tous les espaces et les vivants sont désemparés, ne sachant ni à qui se plaindre, ni à qui se lamenter. Et pourtant l’Algérie est un pays épargné, Dieu merci, par les tempêtes, les typhons, les cyclones et les ouragans. Que faut-il faire pour éviter les inondations ? Tout simplement curer les égouts et faciliter le passage de l’eau en furie. Réaliser des passages de l’eau de pluie aux endroits à risque, faciliter partout où c’est possible l’écoulement des eaux et surtout ne pas construire, comme c’est souvent malheureusement le cas, sur les lits de rivières. C’est le seul et unique moyen de se prémunir contre ces dramatiques débordements qui ne connaissent pas d’apitoiements envers les humains et leurs biens. Bien, les inondations, certainement, ne sont que des erreurs que l’homme a commises par inadvertance ou volontairement par méconnaissance de la toponymie en bâtissant là où l’on n’a jamais auparavant bâti. On se souvient du drame de Bab El Oued, celui de Tamanrasset ou de Tiaret, heureusement pour ces deux derniers sans dégâts notables, qui ont endeuillé des familles. Pour Bab El Oued, ce fut carrément insoutenable, tellement c’était une tragédie qui ne ressemblait à nulle autre pareille. C’était le 10 novembre 2001. Et aujourd’hui ne fait-on rien, et pourtant un consortium espagnol et hollandais avait réalisé une cartographie des zones inondables et en a recensé 24 impliquant une intervention prioritaire. Cesser la délivrance de permis de construire au niveau des zones inondables, réglementation spécifique aux zones inondables, assurer une bonne coordination entre les différentes institutions, mettre en place une structure de suivi des inondations sont, entre autres, les principales recommandations prônées par l’étude qui préconise aussi l’usage de moyens techniques pour prévenir les inondations. Il va de soi que prévenir les inondations demeure toujours une préoccupation majeure dans notre pays. Les risques sont trop préoccupants pour qu’on laisse faire le hasard, parce que rien ne permet de jouer avec l’eau, il est vital certes, mais aussi dangereux que le laisse croire son utilité.

S. A. H.

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