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Bouira - Pluies diluviennes et violentes crues : Inondations et dégâts dans plusieurs localités

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Le violent orage qui a touché, avant-hier, les régions Est et Sud de la wilaya de Bouira a provoqué de terrifiantes crues au niveau d'un ruisseau qui traverse le village Ighrem, dans la commune d’Ahnif.

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Non seulement la circulation routière sur la RN5 a été bloquée durant plus d’une heure, mais aussi des dizaines de commerces et d’habitations situés en bordure de cette route ont complètement été inondés. Fort heureusement, le spectaculaire débordement de ce Oued n’a pas fait de victimes cette fois, mais il n’en demeure pas moins que des dégâts matériels sont à déplorer, sachant que plusieurs maisons ont été durement affectées et dangereusement fragilisées.

Les éléments de la Protection civile de l’unité d’El Adjiba, qui étaient les premiers arrivés sur les lieux, n’ont fait qu’aider les citoyens sinistrés à quitter leurs maisons et les mettre hors de la trajectoire de ces éléments naturels déchaînés. Sur les lieux, les citoyens n’ont pas caché leur colère, en pointant du doigt les services de la subdivision des travaux publics et de l’APC. Leur colère est justifiée par le fait que le débordement de ce ruisseau a déjà fait trois victimes en 2015.

Selon les citoyens, les dimensions des deux dalots réalisés aux abords de l’Oued en question ne sont pas assez larges pour contenir le volume des crues. «Non seulement les deux dalots ont débordé aux premières vagues des crues, mais aussi il ont été en partie détruits, notamment sur la partie de gabionnage aménagé pour servir de correction torrentielle. À quelque 60 mètres en amont de ces dalots, se trouve un petit pont qui enjambe la RN5 et qui a subi le même sort que les deux ouvrages, d’ou le débordement direct sur la chaussée», explique un citoyen de la localité.

En plus des dégâts énumérés, les vergers et autres oliveraies situés sur les deux rives de ce cours d’eau ont été complètement noyés sur de larges superficies. Notons, enfin, que l’orage d’une extrême violence à l’origine de ces crues est survenu aux environs de 13h avant-hier, jeudi, et a duré un peu plus d’une heure. Il est à signalé que le chef-lieu de la commune de Saharidj et la localité de Raffour, dans la commune de M’Chedallah, ont aussi enregistré quelques dégâts. Les éléments de la Protection civile de l’unité de M’Chedallah sont intervenu dans ces deux localités pour secourir les citoyens mis en péril par ce spectaculaire orage.

Des villages dans la gadoue à Tamelaht !

Ces pluies diluviennes qui se sont abattues en fin de semaine ont provoqué également des inondations et de la boue dans plusieurs localités de Tamelaht, relevant de la commune d’Ahnif, à 40 km à l’Est de Bouira. En effet, au village Ighil Naït Ameur, les torrents des pluies ont submergé les rues défoncées et «dénudées» de ce village, dans lequel l’aménagement urbain fait défaut depuis des lustres. Les différents accès qui donnent vers ce village et ses quartiers ont été envahis par les eaux pluviales qui ruisselaient avec force, en sus de la boue qui rendait tout déplacement laborieux.

«Il faudra attendre plusieurs jours pour voir l’eau et la boue s’assécher complètement et pouvoir se déplacer d’un lieu à l’autre aisément et sans anicroches. À chaque tombée de la pluie, notre village devient un vaste bourbier gluant et inextricable. Nos rues et venelles se trouvent, subséquemment à cela, complètement défoncées et détériorées faute de travaux d’aménagement et de réhabilitation. Elles sont demeurées toujours à l’état de terre battue comme jadis, d’ailleurs.

Cette situation lamentable perdure depuis des lustres sans que les différents exécutifs communaux, qui se sont succédé à la tête de l’APC, n’aient apporté la solution qui convient à ces carences flagrantes en matière d’aménagement urbain», se désole un citoyen. Malheureusement, ce n’est pas le seul village où les pluies diluviennes font, à chaque fois, des «misères» aux habitants. Les bourgades de Tikesraï, Bourelmal, Ighzer Oumeziab, pour ne citer que celles-ci, sont confrontées également à cette situation qualifiée de «cauchemardesque!»

Des axes routiers fermés à Bordj Okhriss

Les fortes précipitations enregistrées jeudi dernier dans la commune de Bordj Okhriss, au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont provoqué des débordements d’oueds qui ont entraîné la coupure de plusieurs axes routiers dans cette région. En effet, avant-hier, le CW24 reliant le chef-lieu communal au village Douaoudja, a été fermé à la circulation automobile en raison du débordement des eaux d’Oued Okhriss. La circulation routière a été également fortement perturbée sur le CW20 reliant les communes de Bordj Okhriss et El Mesdour, en raison de la crue d’Oued Ghrib.

Des infiltrations d’eau à l’intérieur des domiciles ont été constatées au niveau de certains quartiers du chef-lieu communal. Les services communaux et ceux de la Protection civile sont intervenus pour libérer les axes routiers et les quartiers inondés suite à ces intempéries. «Les avaloirs étant bouchés, les eaux pluviales n’ont pu être évacuées, ce qui a accéléré la montée des eaux atteignant même les maisons. Fort heureusement la Protection civile et les services de la commune sont intervenus à temps, si non des dégâts plus importants auraient pu être signalés, car la tempête qui s’est abattue jeudi était forte et violente», expliquent des citoyens de cette commune. Il faut préciser que cette région de la wilaya de Bouira est souvent traversée par des tempêtes subites et violentes, car située dans une zone de haut-plateaux.

A. M./ Y. S./ O. S.

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