Les élus s’enquièrent des risques d’inondations

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L’APW de Tizi-Ouzou a eu à discuter avant-hier, lors de la seconde journée de la session ordinaire, des mesures de prévention des risques d’inondations.

À l’ombre des dernières inondations meurtrières qu’ont connues plusieurs wilayas du pays, les élus de l’APW ont insisté sur l’impératif et l’urgence de mettre en place un mécanisme devant prévenir et limiter la survenue de dégâts, tant humains que matériels, en cas de bourrasques durant la saison hivernale.

La direction de la Protection civile a, d’emblée, reconnu, dans son rapport, que «la problématique des inondations constitue l’un des risques majeurs auxquels sont confrontés plusieurs régions du pays et Tizi-Ouzou». Il y a donc lieu, selon elle, d’accorder «une importance majeure à ce phénomène».

Avant d’expliciter les mesures prises, le représentant de la Protection civile a repris l’historique des inondations à Tizi-Ouzou avec les différents bilans témoignant des pertes humaines et des dégâts matériels enregistrés jusque-là. Il reviendra, aussi, sur les principales causes et l’impact des inondations et des tempêtes de neige sur la population, les infrastructures et les installations et l’environnement.

Les mesures préventives s’articulent, d’abord, autour de l’actualisation du plan ORSEC, du plan risque inondation, des plans ORSEC communaux et des plans d’intervention, dont 107 sont élaborés. «Tous les moyens humains et matériels sont réunis pour lutter contre d’éventuelles catastrophe naturelles. 1 000 agents d’intervention, 50 engins, 40 ambulances, 40 motopompes, 20 groupes électrogènes, 10 vide-caves, 5 embarcations pneumatiques et 5 tronçonneuses sont prêts à être mobilisés», assure-t-il.

Et d’ajouter : «Le travail de sensibilisation sur les risques d’inondations et les tempêtes de neige sera organisé par les secteurs concernés au profit du grand public par le biais des médias», recommandant, dans ce cadre, le curage régulier des ouvrages et le nettoyage des avaloirs, des caniveaux, des collecteurs et des regards. «La stratégie de prise en charge efficace et instantanée nécessite la mobilisation de tous les moyens de la collectivité. La conjugaison des efforts de tous les secteurs est une nécessité pour éviter les risques», conclut-il.

Le directeur du secteur des ressources en eau interviendra, à son tour, pour expliquer ce qu’a prévu son secteur pour faire face aux intempéries. «Pour parer à toutes éventualités, une série de mesures préventives sont mises en place. Les moyens humains et matériels dont nous disposons sont mobilisés avec le concours de l’ONA, l’ADE, l’ANRH et l’ANBT pour atténuer les effets que pourraient engendrer ces phénomènes», indique M. Hameg.

«Pour faire face aux défis liés à la gestion des risques naturels, notamment la violence des phénomènes météorologiques, les entreprises du secteur de l’eau sont en symbiose pour déployer avec efficience leurs efforts afin d’accomplir des interventions rapides et efficaces», assure-t-il pour terminer.

De son côté, le directeur des travaux publics mettra l’accent sur la consistance du réseau routier de la wilaya, des ouvrages d’art et des infrastructures maritimes. «Le réseau de notre wilaya est d’un linéaire de 4 809 kilomètres, dont 621 km de routes nationales, 639 km de wilaya et de 3 548 km communales. Nous totalisons 320 ouvrages sur les différents réseaux ainsi que les ports d’Azeffoun et de Tigzit», rappelle-t-il.

Au sujet des interventions opérationnelles, le directeur des travaux publics indique : «Comme chaque année, et avant le début de la saison automnale, des réunions de sensibilisation et d’orientation sont tenues au siège de la direction avec les subdivisions et les chefs de section chargés de la surveillance et de l’entretien des routes. Le curage des fossés et des ouvrages, l’évacuation des éboulements et la construction de nouveaux ouvrages sont réalisés».

L’intervenant abordera aussi le risque d’inondations et d’enneigement : «En cas d’inondations, la stratégie sera lancée par la mise en place d’une signalisation, la déviation de la circulation et l’intervention pour le rétablissement de la circulation. Pour la neige, un plan d’intervention est mis en place en collaboration avec les chefs de daïra et les APC. La priorité est donnée d’abord au routes nationales, puis les chemins de wilaya et enfin les chemins communaux».

Citant le volet inhérent aux moyens, le directeur fera état de la disponibilité de seulement de 13 chasse-neiges répartis sur les daïras. Un débat s’en est suivi avec les élus sur la nécessité de doter la wilaya de plus de moyens, notamment matériels. La session ne s’est terminée que vers 21 heures.

Hocine T.

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